dimanche 16 novembre 2025

Chroniques de Zéphiria - Tome 3 - Saphir

 


Je l’avais repoussé deux ans plutôt, mais aujourd’hui, le Dragon me rattrapait...

« Seul l’héritier ayant le meilleur partenaire pourra devenir le souverain de Zéphiria. »

Le dernier décret édicté par mon père avant sa mort nous prend tous par surprise. La Reine et mon demi-frère tentent très vite de m’écarter de la compétition en manipulant la Sélection des prétendants.

Ryuu, Dragon étésien et prince renégat d’Amikaze, est devenu un héros acclamé par le peuple de Zéphiria. Sous l’impulsion de mes alliés, il rejoint la cohorte de mes soupirants. Notre compatibilité magique perturbe mon mana et mon cœur. Bien que je l’aie repoussé deux ans plus tôt, mon pouvoir de Devineresse me souffle qu’il est la clef de mon ascension et de mon bonheur.

Parviendrai-je à déjouer les complots de la Reine pour enfin m’asseoir sur le trône ? Devrai-je suivre mon instinct et me lier à Ryuu afin de sauver mon Royaume ?


-----------------------------------------------------------------

D’abord, une petite mise au point : La fantasy, c’est un immense genre artistique qui regroupe tout un tas de sous-genres comme la « Dark fantasy », l’« Heroic fantasy », la « Fantasy historique », l’« Urban fantasy », et même de la « Space fantasy » qui mélange SF et fantasy. Et il en existe une multitude qui se mêlent à d’autres genres pour nous offrir encore plus de perspectives et d’histoires incroyables ! Bref, c’est un pan de la littérature de l’imaginaire, où la magie, le surnaturel, est généralement accepté par les protagonistes. Cela fait partie intégrante de l’univers.
Donc, partant de ce postulat, dire que « Les chroniques de Zéphiria » n’est pas de la fantasy, c’est juste de l’élitisme absurde et une façon malhonnête de désavouer une œuvre qui ne vous a pas plu. Cette trilogie EST de la fantasy, dans le sous-genre « Romantasy ». Autrement dit, de la fantasy avec une importante partie romance. Ce n’est pas mon avis, ni mon ressenti, c’est la définition même de ce genre artistique : Zéphiria est un monde où « la magie fait partie intégrante de l’univers. » C’est donc comme cela.
Je n’arriverai jamais à comprendre ce besoin vital de faire de son propre ressenti une espèce de vérité universelle que tout le monde se doit d’accepter, le tout en insultant l’œuvre, l’auteur et les lecteurs qui osent l’apprécier…
Pourquoi ?

Cela étant dit, rentrons dans le vif du sujet : Le final de cette trilogie !
En ce qui me concerne, je ne suis pas déçue, vous l’aurez aisément deviné. Ce tome nous fait rentrer en plein cœur des intrigues de la cour, pour mon plus grand plaisir. Depuis le temps que j’attendais d’enfin voir Saara rentrer dans le lard de cette satanée reine ! Bon, j’ai eu un peu de compassion pour cette dernière dans le premier tome, mais ce sentiment est vite passé avec les suites !
Comme à son habitude, Axelle Colau nous embarque dans son univers plein de magie qui, personnellement, m’enchante totalement. On en découvre même un petit peu plus sur leur voisin et j’avoue avoir hâte d’en voir plus sur ce monde.
Avec les sirènes et les licornes !

J’attendais avec impatience cette histoire sur Saara. Depuis le premier tome, elle est mon personnage préféré et la voir évoluer au fil du temps était un véritable plaisir.
Comme toujours, la plume d’Axelle Colau est agréable à lire. Ce n’est ni trop simple, ni trop complexe. On se laisse aisément happer par l’histoire, enchaînant les chapitres sans s’en rendre compte. (Petit exemple : se coucher à 22h en se disant « aller, un ou deux chapitres et dodo ! » et éteindre finalement la lumière à… 4h du matin ? Oups). Les pronoms personnels changent également en passant de Saara (1ère personne du singulier) à Ryuu (3ème personne du singulier), ce qui, une fois encore, nous aide à bien savoir de quel point de vue nous nous trouvons, en plus de jolis dessins de couronne et de dragon. J’aime beaucoup ce procédé qui nous permet d’en découvrir un peu sur les deux personnages, notamment leurs pensées, mais également d’être témoin de leur évolution au fil du récit.
Cette fois-ci, pas de voyage à travers Zéphiria, tout du moins, très peu. Le récit se concentre principalement au château et… il y a de quoi faire ! Entre toutes les intrigues, les traîtres, les épreuves des prétendants, la guerre entre Saara et Toma pour accéder au trône… Il y a de quoi ne pas s’ennuyer.
J’ai particulièrement apprécié les pages des journaux de Zéphiria entre deux chapitres. Ces petits interludes m’ont vraiment fait plonger les deux pieds en avant dans cet univers, le rendant encore plus plausible à mes yeux.
Et, même si je savais que ce serait une happy end, (Je veux dire.. c’est une romantasy. Qui s’attendait réellement à autre chose ? Le genre littéraire veut ça. Personne ne regarde un téléfilm de Noël en espérant voir un film d’horreur… ) je dois avouer que je ne m’attendais pas à un tel évènement pour conclure. Saara m’a réellement surprise pour le coup, dans le bon sens du terme.
Une vraie guerrière !

Nous retrouvons beaucoup de personnages des anciens romans, pour mon plus grand plaisir ! Et nous en découvrons un peu plus sur certains d’entre eux, notamment Alban que j’ai trouvé adorable. Certains nouveaux venus m’intriguent énormément, comme une personne aux yeux gris ainsi que les membres d’une délégation… mais je n’en dirais pas plus pour le moment.
Bien entendu, tout se joue principalement avec les deux personnages principaux de cette histoire :
La princesse Saara a tellement évolué depuis le premier tome ! Après avoir subi des tentatives d’assassinats, des insultes, des rabaissements, elle ne s’est pas laissée abattre et les épreuves qu’elle endurera encore dans ce tome ne la rendront que plus forte ! Elle est une princesse jusqu’au bout des ongles. Belle, élégante, raffinée… Mais aussi courageuse, intelligente, inventive et généreuse. J’ai adoré la voir prendre les devants, aussi bien en tant que princesse qu’avec son prétendant favori. Et sa façon magistrale d’envoyer bouler un certain noble ! J’étais aussi pliée de rire que Leonora et Évangéline !
J’adorais déjà Ryuu dans le tome 2, mais force est de constater que son évolution durant les années séparant les deux histoires me l’ont rendu irrésistible. J’aime son côté stoïque qui n’ouvre la bouche que pour mieux achever son adversaire en quelques mots seulement. Il est courageux, intelligent, fort et, plus important que tout : Respectueux ! Jamais il ne demanderait à sa princesse d’être quelqu’un d’autre pour lui. Il l’aime ainsi, sans fioriture, sans faux semblant. Il ne la force à rien, attends patiemment qu’elle lui donne son accord. Bien sûr, il n’est pas passif pour autant et ses petites attentions discrètes, sans en faire trop ni donner l’impression à Saara d’être prise à la gorge, sont juste parfaites. J’ai également beaucoup apprécié sa façon de se lier aux autres membres de « l’équipe de Saara », notamment avec Évangéline. Ces petits moments lui ont donné quelques traits de caractère surprenants qui ne me l’ont rendu que plus adorable encore.
Malgré des débuts difficiles dans le tome 2 et des quiproquos assez frustrants pour la pauvre lectrice que je suis, leur relation évolue parfaitement, sans dominance de l’un ou de l’autre. Chacun apporte à l’autre quelque chose et les deux se complètent parfaitement. Contrairement à Yorgen et Évangéline ainsi que Leonora et Victor, j’ai trouvé ce couple bien plus doux, tendre, avec quelques moments de passion, bien évidemment, mais surtout énormément de tendresse et de respect concernant leurs rôles respectifs. On ne se comporte pas de la même façon envers une princesse que l’on courtise qu’envers une femme noble du même rang que vous ou qu’une gardienne. J’aime énormément ce genre de dynamique.
Ils sont adorables 💖

Toujours accompagné par les magnifiques illustrations de Yüka (Astra Studio), cette dernière aventure au cœur de Zéphiria m’a transporté ! Ce monde est réellement enchanteur et je ne me lasse pas de le découvrir un peu plus au fil des tomes.
En revanche, j’en veux énormément à Axelle Colau de nous avoir laissé sur un tel cliffhanger. C’est horrible de nous faire ça ! Il va falloir que j’attende pour la suite maintenant ! C’est trop dur ! D’autant plus que, depuis le tout premier tome, je me languis de visiter les autres pays de cet univers… 2026… c’est trop loin ! Et puis quel mois d’abord ? Hein ? Vraiment, c’est terriblement machiavélique de nous faire ça !
Méchante !

Gifs = Big bang theory ; Le voyage de la licorne ; Vaiana ; Alerte rouge ; Raisons et sentiments (2009)

dimanche 12 octobre 2025

Chroniques de Zéphiria - Tome 2 - Ambre

 

Afin de protéger la Princesse, je suis prête à supporter ce Mage frivole qui m'attire bien trop pour mon propre bien.
Je m'étais promis de ne plus jamais tomber dans son piège... Un baiser et tout bascule.
Devenue Gardienne exclusive de la Princesse Saara, je voyage à ses côtés et ceux de Victor Seymour à travers Zéphiria pour répandre une technologie innovante.
Malgré l’attirance irrésistible que j’éprouve pour lui, Victor m’horripile autant que les fourmis rouges de mes îles natales. Unis par un Pacte magique défectueux, le désir entre nous me rend folle de rage, car je suis la seule à en subir les conséquences.
Entre les tentatives d’assassinat et les mauvaises nouvelles concernant le Roi, la mission de Saara semble périlleuse.
Parviendrai-je à passer au-dessus de ma colère pour dénicher la vérité sur ce Pacte ? Arriverons-nous à déjouer les plans de la Reine tout en protégeant la Princesse ?

-----------------------------------------------------------------

J’avais dévoré le tome 1 des chroniques de Zéphiria, aussi, lorsque j’ai vu Axelle Colau en salon avec les tomes 2 et 3, je lui ai sauté dessus ! (Pas littéralement… mais presque !).
Sa plume est toujours aussi enchanteresse, à l’image de ses héros et je ne me lasserai pas de ce que son imagination fait naître au fil des pages.
C’est un réel bonheur de retourner dans ce monde où la magie est une technologie à part et où les intrigues de la cour donnent lieu à des romances magnifiques et, surtout, atypiques !
De quoi ravir mon cœur romantique !

Autant, dans le tome 1, la romance prenait le pas sur les intrigues politiques de Zéphiria (même si elles prenaient une part importante de l’histoire), autant, dans le tome 2, c’est l’inverse ! Non pas que la romance soit inintéressante, bien au contraire (j’en parlerai plus bas), mais tout commence par le besoin de protéger la princesse Saara, de sauver son père et tout le royaume avec eux. J’ai adoré voir des affaires, débutées dans le premier roman, trouver ici un dénouement ou, mieux encore, se complexifier davantage pour le livre qui va suivre.
Cette aventure nous conduit aux quatre coins de Zéphiria, nous faisant découvrir, en détails ou plus brièvement, des lieux simplement évoqués pour l’histoire d’Évangéline et Yorgen. Nous sortons même du royaume à quelques reprises, ce qui ne me rend que plus curieuse encore sur tout ce qui peut bien se passer en dehors des frontières !
J’aime vraiment beaucoup cet univers qui, loin de ce que l’on voit habituellement, possède ses propre lois, sa propres logique. En fait, je vais peut-être aller loin pour certains et certaines, mais je trouve qu’il y a un peu de Terry Pratchett dans cette façon de faire, et j’adore cela !
Cela donne envie de tout découvrir !

Je ne peux pas parler de tous les personnages apparaissant dans le roman, au risque de vous spoiler quelques belles surprises, mais j’ai retrouvé avec une grande joie la princesse Saara, qui accompagne le petit couple de ce tome. Enfin… c’est plutôt eux qui lui servent de garde rapprochée, en réalité. La princesse est certainement l’un de mes personnages préférés et j’ai hâte d’en découvrir plus sur elle dans la suite !
La narration passe du point de vue de Leonora, à la première personne, à celui de Victor, à la troisième personne. Cette distinction dans le sujet employé aide tout de suite à savoir où l’on se trouve, ce qui est très appréciable, tout en nous permettant de voir ce que Leonora ignore… et inversement… car tous les deux ont des secrets l’un pour l’autre, secrets qui, bien entendu, les empêchent de laisser libre cours à leurs sentiments.
J’avais beaucoup aimé Leonora dans le tome précédent et j’ai encore plus aimé ce que j’ai découvert d’elle dans celui-ci. Étant l’une des protagonistes principales, on en voit plus de son caractère nuancé mais aussi de son peuple et de ses origines qui expliquent un tas de choses. Cette garde d’apparence froide est bien plus complexe qu’il n’y paraît et cache au fond d’elle des sentiments anciens et forts qui ne la rendent que plus attachante à mes yeux.
Victor est, finalement, bien loin du Don Juan insouciant dépeint dans l’histoire de sa sœur. Le médicomage est d’ailleurs le personnage le plus secret de cette histoire, mais pour d’excellentes raisons ! Sous ses airs frivoles se dissimule en réalité une personne sérieuse, consciente de ses responsabilités et ayant à coeur le bien-être des gens dont il a la charge, ainsi que ses proches.
J’ai beaucoup aimé leur dynamique, qui va dans le sens opposé à toutes les romances que l’on peut voir habituellement. Ici, c’est la femme la plus forte, la plus grande et la plus à même de protéger tout le monde et c’est l’homme le plus « chétif », petit et prompt à soigner les autres dès qu’il y a besoin. C’est un vrai bol d’air frais, car cela est fait de manière totalement naturelle, sans appuyer grossièrement sur ces traits, et sans les mettre en avant comme on peut parfois le voir dans des productions dites « inclusives ». Tous les deux se complètent à merveille et évoluent, ensemble, dans un respect et une confiance mutuels aussi bien professionnels que personnels, malgré des débuts compliqués.
Et c’est peu de le dire !

Encore sublimé par les illustrations de Yüka (Astra Studio), cette nouvelle aventure au coeur de Zéphiria m’a, une fois de plus, enchantée. Il diffère du tome 1 de bien des façons, notamment avec une politique bien plus présente, mais cela ne m’a absolument pas dérangée, bien au contraire.
Alors, oui, j’ai vu des commentaires criant au scandale sur le côté « nunuche » des histoires, mais Zéphiria n’a jamais eu pour vocation d’être de la « High fantasy » ou de la « dark fantasy ». Prenez donc cette jolie trilogie pour ce qu’elle est : De la « romantasy » (romance dans un monde fantasy) sans prétention, de belles aventures avec des personnages attachants, sans prise de tête, avec juste ce qu’il faut pour vous tenir en haleine tout en vous faisant rire et frémir. Personnellement, j’ai hâte de me plonger dans le tome 3 pour retrouver mon personnage préféré !
Et un dragon que j’aime déjà beaucoup !


Gifs = Poucelina ; Fantaghiro ; Anastasia ; La demoiselle et le dragon

samedi 9 août 2025

Stray gods : Orpheus

 

Quand, depuis toujours, ce sont les Moires qui écrivent votre histoire, que se passe-t-il lorsque vous prenez la plume ?

Incarnez Orphée dans ce scénario inédit de Stray Gods : le jeu de rôle en comédie musicale ! Orphée pensait avoir lu le dénouement de son histoire... jusqu'à ce que Hermès décide de la ramener parmi les vivants. Avec son soutien, guidez Orphée dans le dédale des choix des mortels : amours, espoirs, instruments de musique...

-----------------------------------------------------------------


-----------------------------------------------------------------

J’ai hésité à faire une critique sur ce DLC. Non pas que je ne l’ai pas aimé, mais c’est surtout qu’il est affreusement court ! En réalité, loin d’être une aventure complète, j’ai surtout eu l’impression qu’il s’agissait juste d’un prologue.
Étant donné qu’il s’agit d’un DLC, les graphismes et le gameplay ne changent pas, aussi je ne m’étendrai pas dessus. En revanche, il y a des choses à dire sur les musiques, l’histoire et les personnages, aussi courte cette aventure soit-elle.
Alors en route !

Les nouvelles musiques sont majoritairement de véritables réussites, tout comme pour le jeu de base. J’ai juste plus de mal avec celles du bar, les duos ne vont pas à Orphée, c’est une certitude. Il est toujours possible de changer le rythme et même les paroles avec nos choix, au point qu’il m’a fallut plusieurs parties pour découvrir certains d’entre eux ! J’ai particulièrement aimé celle du speed dating, qui m’a fait mourir de rire, ainsi que celle du concert qui a rejoint les autres chansons du jeu dans mon téléphone.
Dans sa version « intense », cela va de soi !

Apparemment, David Gaider était toujours à la tête du scénario pour ce DLC et… argh, je suis assez déçue. En soi, l’histoire n’est pas réellement mauvaise, mais trop courte et bien moins étoffée que dans le jeu de base !
Alors, oui, c’est un DLC et Stray Gods a déjà posé les bases de ce monde, néanmoins, beaucoup de choses ont changé depuis la fin du premier jeu et, mise à part quelques phrases de dialogues, par ci par là, il n’y est pas vraiment fait référence. Pire, il y a même des incohérences ! Peu, certes, mais tout de même, cela gâche un peu le travail effectué en amont.
Par exemple : Lors du speed dating, suivant vos choix, Orphée parle de Médusa, de sa rencontre avec elle il y a 2000 ans, etc. Puis, si vous la croisez plus tard (toujours suivant vos choix)… il ne se souvient pas d’elle ? Enfin si, mais c’est flou… et pas du tout en adéquation avec ce qu’il disait dans la précédente chanson… Avec Grace, cela fonctionnait car elle n’y connaissait rien à la mythologie grecque. Mais Orphée… Il l’a littéralement vécu !
J’ai aussi regretté le manque de cohérence avec la mythologie, justement, qui était une part importante du jeu de base.
Notamment le fait qu’Orphée est en réalité le fils du roi de Thrace Œagre… et de la muse Calliope ! Calliope ! L’élément central du premier jeu ! Il y a même une option pour draguer Grace… autrement dit… Calliope ! Syndrome d’Œdipe, tout ça… Lors d’une chanson, suivant vos choix, Orphée appelle également Apollon « père ». En soi, ce n’est pas totalement faux car, toujours dans les mythes, le Dieu est un peu devenu le père spirituel du barde. Néanmoins, aucun de ces liens, que ce soit pour Calliope ou Apollon, ne sont vraiment creusés, ni utilisés, … Je trouve cela vraiment dommage.
Tout va également bien trop vite. Alors, oui, encore une fois, c’est un DLC, mais Pan aurait pu faire son retour pour organiser le concert d’Orphée, par exemple. Cela aurait été logique compte tenu de ce qu’il devient par la suite. Au lieu de cela, nous avons droit à une simple transition « téléphone portable ».
Tout cela pour aboutir à trois fins totalement ouverte, qui ne concluent rien du tout, bien au contraire. Enfin si, l’une d’elle est une vraie fin, mais les deux autres sont en réalité le début d’autre chose… et c’est cela que j’aurai aimé voir ! Sans compter que, dans le résumé tout comme le trailer et le début du jeu, on nous vends une quête de l’amour… pour finalement n’avoir que des options de drague sans aucune conséquences si ce n’est des dialogues rigolos et des râteaux à la chaîne. Pourquoi ?
Malgré tout, je ne peux pas dire que j’ai passé un mauvais moment. Comme je l’ai dit, l’histoire d’Orphée est tout de même intéressante et on se laisse rapidement porté par elle et les musiques qui la ponctue. Je pense simplement qu’ils ont voulu aller dans trop de directions en même temps, ce qui nous laisse un goûts de « trop peu » et d’inachevé.
Au suivant

L’histoire se concentre principalement sur Orphée, forcément. En général, je ne suis pas spécialement fan des personnes imbues d’elles-mêmes comme peut l’être le barde parfois, mais son histoire avec Eurydice, la façon dont cela l’affecte et son désir de vouloir trouver sa place le rendent très attachant malgré tout. Il faut l’avouer, ses réactions face à notre monde moderne et lors du speed dating ont joué une grande part dans la sympathie que m’inspire ce personnage.
Les autres sont, finalement, assez anecdotiques. On pourrait dire que l’histoire se découpe en trois parties, chacune d’elle faisant apparaître un personnage du premier jeu, avec Hermès en ligne conductrice. Néanmoins, ils ne sont pas plus creusés que cela. On n’en apprend pas plus sur eux, sur leur vie, leurs envies, etc. Leur passage dans la vie d’Orphée n’est qu’une excuse pour une nouvelle chanson et pour passer à l’étape suivante. C’est dommage. J’aurais beaucoup aimé de vraies interactions avec eux. Et, pourquoi pas, une conclusion à leur histoire en les romançant !
(Sauf Grace, pouvoir la draguer était une très mauvaise idée de la part du studio, même si cela ne mène à rien… c’est dérageant… c’est sa maman ! )
Je déplore également l’absence des quatre personnages principaux du premier jeu. Alors, oui, suivant nos choix cela aurait pu être compliqué, mais Perséphone et Freddie auraient pu faire une apparition au tout début, Pan pour le concert, comme je l’ai dit plus haut, et Apollon après le speed dating, pourquoi pas, donnant des conseils à Orphée pour trouver sa voix comme le père spirituel qu’il est censé être ?
Apollon me manque, j’avoue

Au final, je ne peux pas dire que je n’ai pas apprécié ce petit plus, mais je pense qu’il aurait gagné à être un jeu complet à part entière, quitte à repayer 30€ ! Il y a trop à dire sur Orphée et sur les autres personnages du jeu pour tout rentrer dans un simple DLC, et cela se ressent !
J’ai passé un bon moment, j’ai bien ri, j’ai bien chanté, mais 10€, c’était cher payé pour une histoire trop courte qui n’est, en réalité, qu’un prologue à une aventure bien plus intéressante que j’aurais aimé voir.
C’est donc une bonne histoire, avec beaucoup de potentiel, mais, selon moi, bien trop incomplète.
J’aurais aimé passer plus de temps avec le barde

-----------------------------------------------------------------


-----------------------------------------------------------------












5 points positifs :

- Orphée
- Les chansons
- L’humour
- L’univers
- La direction artistique












5 points négatifs :

- L’animation
- Le manque de personnages
- Le manque d’interaction avec ceux présent
- La durée
- Le prix


Gifs = Stray Gods : Orpheus

mercredi 6 août 2025

Stray Gods : The Roleplaying Musical

 



Des dieux. Des idylles. Des meurtres. De la musique ! Incarnez Grace dans un monde où les dieux grecs se cachent parmi nous. Changez votre destin en attirant amis, ennemis et amants grâce à vos pouvoirs de persuasion musicale pour élucider la mort de la dernière muse.

-----------------------------------------------------------------


-----------------------------------------------------------------


J’ai ce jeu depuis un moment déjà, mais j’attendais d’en avoir fait le tour avant d’écrire sur le sujet… un ÉNORME tour de plus de 50h pour un jeu qui se termine en… 5 ? Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins… C’est un véritable coup de cœur ! J’ai beau connaître l’histoire par cœur, les personnages, les chansons... j’y reviens sans cesse, comme un bon livre que l’on ne peut s’empêcher de relire encore et encore au point que les pages se décollent toutes seules.
Bizarrement, je n’ai pas rencontré beaucoup de personnes connaissant l’existence de ce jeu pourtant, il vaut clairement le coup ! Aussi, laissez-moi donc vous en parler afin de lui donner les lettres de noblesse qu’il mérite tant, selon moi.
Laissez-vous donc tenter.

Bon, pour ce qui est des graphismes, il n’y a pas grand-chose à dire. En effet, comme beaucoup de jeu de ce genre, il s’agit en réalité d’illustrations légèrement animées – Je regrette un peu la belle animation de début du trailer – sur fond assez simple. Il n’y a donc pas de raison de s’étendre sur la « qualité » des graphismes. En revanche, j’ai énormément apprécié la direction artistique ! Tous les personnages possèdent un univers personnel, un look qui leur est propre et qui correspond parfaitement avec leur histoire et leur personnalité. Le tout avec, tout de même, un côté « punk » bien présent, qui n’est pas pour me déplaire, bien au contraire.
Vient alors le sujet de la musique, et pour un jeu musical, c’est le point culminant. Autant dire que c’est plus que réussi ! Les thèmes musicaux sont des reprises des chansons, en plus douces et assez discrètes pour ne pas être envahissantes. Les chansons, elles, sont soit magnifiques, épiques, ou même hilarantes, mais toutes aussi géniales les unes que les autres. Mes préférés me suivent d’ailleurs partout sur mon téléphone, c’est dire ! Et là, je ne vous parle que des chansons « de base ». Car, oui, elles ne sont pas là que pour faire joli, elles sont une part importante du gameplay ! Vos réponses influenceront non seulement sur la conclusion de la scène, mais aussi sur la mélodie et les paroles de la chanson.
Mais ne pensez pas qu’il s’agit là d’une simple comédie musicale où tout le monde se met à chanter et danser sans raison particulière et sans que cela ne choque personne. Non. Ici, les chansons font partie intégrante de l’histoire. Il y a une raison au fait que chacun pousse la chansonnette, une excellente raison, parfaitement logique dans cet univers.
C’est le moment de donner de la voix !

L’histoire a été scénarisée par David Gaider. Ce nom vous dit quelque chose ? C’est normal ! Il a été l’un des principaux créateurs de la licence Dragon Age, et a aussi travaillé sur Baldur’s Gate II, rien que ça !
La qualité est-elle, pour autant, au rendez-vous ? OUI !
En réalité, c’est même incroyablement frustrant que le jeu soit si court alors que l’univers est si vaste ! Personnellement, j’en veux plus ! J’aimerais tellement suivre Grace et les autres dieux dans d’autres aventures, d’autres enquêtes, et il y a de quoi faire ! Pour celles et ceux qui connaissent un peu la mythologie grecque, vous ne verrez ici qu’une infime partie des déités et créatures de ce folklore. Et pourtant, avec ce petit groupe, David Gaider a réussi à créer un monde riche et, plus important encore : plausible.
À ce jour, il existe un DLC sur Orphée (j’en parlerai plus tard, lorsque j’en aurai aussi fait le tour). Eh bien, j’adorerais en voir un sur Héphaïstos, Artémis ou encore Zeus ! Et pourquoi pas quelques nymphes, héros et autres monstres ? Il y a tellement de possibilités, et Stray gods ne fait qu’effleurer la surface.
Mais est-ce réellement un défaut lorsque l’histoire et l’univers où elle se déroule est si bon que l’on en réclame toujours plus ? Personnellement, je suis convaincue que c’est un gage de qualité.
Ajoutez à cela une narration parfaite, amenant les éléments au fur et à mesure sans nous assommer d’informations inutiles, avec des moments de tension, de l’émotion, de la romance – seulement si on le souhaite, envers quatre personnages – et même quelques petites touches d’humour savamment dosé pour ne pas alourdir la scène.
Il n’y a pas à dire, David Gaider est un maître qui nous prouve, en un jeu très court, toute l’étendue de son savoir-faire.
Et il est l’heure de jouer !

Grace, notre héroïne, est assez difficile à décrire étant donné que sa personnalité change suivant vos choix. Quelques traits restent néanmoins constants, comme sa méconnaissance de la mythologie grecque qui permet à celles et ceux qui ne sont pas habitués à cet univers de ne pas être perdus, ce qui est très appréciable. Le fait qu’elle ne sache pas où elle en est dans sa vie en début de partie est aussi très bien pensé, car cela nous permet de partir sur une base vierge et de créer notre propre Grace. J’ai bien aimé voir toutes les réactions possibles, et après moult parties, j’ai créé une Grace que j’adore.
Étant donné le nombre faramineux de personnages de la mythologie grecque, David Gaider a dû faire des choix. Ne reste donc qu’une dizaine de figure mythologique et… trois humains (sans compter les deux membres du groupe de Grace qui ne sont là que pour le prologue) en plus de Grace qui fait le pont entre les deux univers. C’est peu, me direz-vous, et pourtant, cela est amplement suffisant pour l’histoire qui nous est racontée. Chacun des personnages a sa propre personnalité, son histoire et ses fêlures.
Je ne peux pas vous lister les personnages secondaires (comprenez, hors romances) car certains d’entre eux ont été une véritable surprise pour moi. Une agréable surprise, cela va de soi. Sachez seulement que j’ai trouvé chacun d’eux très bien écrit et incroyablement vivant, un comble pour certains d’entre eux haha.
N’est-ce pas, Calliope ?

Passons donc aux quatre qui nous intéressent le plus, celles et ceux qui sont les plus développés et qui, sans surprise, apparaissent sur les images promotionnelles du jeu : Les romances possibles !
Je répète tout de même que vous pouvez jouer au jeu sans draguer personne, cela reste une option.
Tout d’abord, Freddie, humaine et amie d’enfance de Grace. Je commence par elle car c’est avec elle que j’ai le plus de mal. Non pas qu’elle soit mal écrite, loin de là, mais c’est surtout que son côté possessif me dérange énormément, tout comme sa réaction après un événement assez important. Je l’ai trouvé très ingrate et injuste. Mais ceci n’est que mon opinion, je sais qu’elle est très appréciée des fans. Elle possède tout de même des qualités, comme son côté « nerd » fan de mythologie que j’ai beaucoup aimé. Elle est une amie loyale, drôle et maladroite qui sera un soutien indéfectible pour Grace, ainsi qu’une mine de savoir.
J’ai beaucoup aimé Pan, qui par certains aspects me rappelle beaucoup Lucifer (de la série éponyme), mais aussi Rumplestiltskin de la série Once upon a time, sans le côté magie maléfique. C’est un épicurien, qui possède un côté manipulateur et opportuniste, certes, mais est aussi très drôle, toujours de bons conseils et sa romance m’a agréablement surprise ! Sa rivalité avec Freddie m’a beaucoup fait rire et j’ai trouvé sa façon de toujours rester sur le fil entre bien et mal très intéressante.
J’ai eu du mal avec Perséphone au départ, mais c’est un peu voulu par l’histoire. Elle est froide et revêche, prête à en découdre avec tout le monde, y compris les autres dieux. Elle n’a, d’ailleurs, aucun ami autour d’elle. Pour cette histoire, David Gaider a gardé la version la plus sordide du mythe d’Hadès et Perséphone et cette dernière en a gardé des séquelles et une rancune tenace. La jeune déesse du printemps, pure et innocente, a bien changé ! En creusant un peu sous cette carapace épaisse, on découvre alors une femme tendre et blessée qui n’arrive pas à remonter la pente. Certains événements récents, directement liés à Grace, n’arrangent pas les choses. C’est un personnage que j’ai appris à apprécier au fur et à mesure de l’histoire.
On arrive donc au dernier de la liste, et, je ne vous le cache pas, c’est mon préféré ! Apollon est bien loin du dieu lumineux et orgueilleux des mythes. Les milliers d’années qu’il a vécues l’ont détruit, petit à petit, et c’est un Apollon dépressif avec un lourd sentiment de culpabilité que nous rencontrons. Malgré tout, il est le premier à défendre Grace et fera tout ce qu’il peut (ou ce qu’il pense pouvoir faire) pour l’aider. C’est un personnage complexe avec un lourd passé, qui possède également un côté maladroit et adorable, notamment avec son oracle. J’ai adoré son côté gêné et sa façon de se faire violence pour aider Grace. Néanmoins, dissimulé derrière cette apparence déprimée, se cache toujours un dieu puissant et dangereux, il ne faut pas l’oublier.
Pour avoir testé toutes les romances, mais aussi la route solitaire, je vous affirme sans conteste que c’est celle d’Apollon que je préfère. Grace et lui se soutiennent l’un, l’autre et en ressortent grandis. Et puis, que dire de leur chanson que je trouve absolument magnifique !
Et puis, la voix de son doubleur est absolument magnifique 💗

Sur sa fiche Steam, il est écrit que Stray Gods est un jeu d’aventure. Sur sa fiche wikipédia française que c’est un RPG musical et sur sa fiche anglaise est ajouté le terme « narrative adventure ». Bon, clairement, pour moi, c’est un visual novel musical. Autrement dit, vous suivez des scènes, comme dans un film ou une série, découpées en chapitres, comme dans un livre, et avec la possibilité de faire certains choix qui changeront des dialogues, des conclusions d’intrigues, des romances, etc.
Ni plus, ni moins.
Alors, oui, c’est faible, et je regrette un peu qu’il n’y ait pas de phase de réel gameplay à la manière de « The wolf among us » , « Detroit become humain »  ou encore « Heavy rain » , mais en toute honnêteté, cela ne gâche en rien le jeu. Il y a bien deux scènes de « fouilles » mais elles ne sont pas aussi poussées que dans les jeux que je viens de citer et tous les autres du même genre.
Néanmoins, il y a tellement de choix possible, de combinaisons, de routes à prendre, qu’il n’y a pas assez des trois slot de sauvegarde pour tout garder en mémoire ! Si j’en suis à plus de 50h sur ce jeu, ce n’est pas pour rien… Et je suis loin d’avoir vraiment tout vu !
C’est pour cela que, même si le gameplay est très faible, cela n’est pas dérangeant.. à partir du moment où vous êtes happé par l’histoire ! Mais j’ai conscience que ce type de jeu n’est pas fait pour tout le monde. Certains joueurs refusent même de considérer ce genre d’œuvres dans la catégorie jeux vidéo. Et pourtant, il est bien plus riche en termes de contenu que certains triple A et autres jeux populaires où tout passe par votre carte bleue.
Quel genre de Grace serez-vous ?

C’est simple, ce jeu fait maintenant partie de mes préférés. Je me refais des parties avec grand plaisir assez régulièrement et certaines de ses musiques me suivent partout sur mon téléphone. Je ne remercierai jamais assez l’ami qui me l’a offert et me l’a fait découvrir. Bien entendu, le fait que j’adore les mythologies, et notamment celle de la Grèce antique, n’y est pas pour rien, mais je suis persuadée que ce jeu saura plaire même à celles et ceux qui ne savent pas qui est Apollon ou encore Perséphone. Alors foncez !
Rejoignez-nous !


-----------------------------------------------------------------


-----------------------------------------------------------------


5 points positifs :

- L’histoire
- Les personnages
- Les chansons
- La re jouabilité (les choix)
- La direction artistique


5 points négatifs :

- L’animation
- La durée
- Le faible nombre de sauvegarde (3)
- Le manque de gameplay à la « The wolf among us »
- Le manque de suite !


Gifs = Stray Gods

jeudi 10 juillet 2025

Les portes de Talisar

 


Nommé sur la planète Talisar, le capitaine Lorian Saro doit enquêter sur le sabotage d'un des portails spatiaux qui orbite autour de ce monde. À ses côtés, le lieutenant Olric Thelos l'aide à comprendre les différents enjeux de cette affaire. Alors que Saro doit évoluer dans un océan d'intrigues politiques, il rencontre Jalinah Verel, la fille d'un de ses principaux suspects. Lorian est séduit par la jeune femme qui lui fait découvrir sa planète et son Histoire. Très vite, son sens du devoir et sa loyauté envers la Fédération se confrontent à ses sentiments naissants pour Jalinah, tandis que la situation sur Talisar ne cesse d'empirer.

-----------------------------------------------------------------

J’ai d’abord été attiré par ce roman grâce à la couverture illustrée par laure.au (que j’avais déjà croisée dans les romans d’Axelle Colau). J’ai donc participé à la campagne Ulule, forte de mes dernières expériences avec des romances SF (voir mes critiques sur Je brille pour toi et je brûlerai ton armure). Néanmoins, je n’ai pas eu de coup de cœur pour celle-ci. Je ne l’ai pas détesté, mais je ne suis pas fan pour autant.
Je m’explique !

L’histoire est divisée en deux parties. Autant j’ai bien apprécié la première, quoi que la romance aille un peu vite à mon goût, mais pourquoi pas. J’ai aimé le côté enquête, à chercher qui était coupable, qui trahissait qui, qui sabotait les portails et qui tirait les ficelles. Le fait de voir les points de vue des deux personnages principaux, l’un après l’autre, est aussi intéressant car il nous permet d’en apprendre plus, de comprendre un peu mieux le côté des talisariens, autant que celui de la Fédération, ce qui donne un aspect moins manichéen à l’ensemble.
En revanche, j’ai été un peu déçue de la deuxième partie. Déjà, je m’attendais à une course poursuite haletante dans l’espace, rencontrant une multitude d’espèces aliens et, pourquoi pas, voir l’intérieur de la Fédération ! Mais je suis vite tombé des nues car le rythme, déjà lent de la première partie (parfait pour une enquête) se trouve ici encore plus ralenti. En ajoutant à cela le décalage temporel entre Lorian et Jalinah, j’ai été plus d’une fois perdue. Mais c’est un gros souci que j’ai avec toutes les œuvres jouant avec le temps. J’ai conscience que c’est quelque chose de totalement personnel. Au final, j’ai tout de même beaucoup apprécié les zéradiens et je pense que j’aurais aimé en voir plus sur eux. Les autres rares espèces que nous croisons sont, au mieux reléguées en arrière-plan, au pire seulement citées. (Je parle ici d’aliens ne ressemblant pas à des humains comme les talisariens).
Dans l’ensemble, j’ai apprécié cette histoire. Malheureusement, un manque cruel de corrections a rendu ma lecture assez difficile. À plusieurs reprises, j’ai trouvé des mots coupés (« sur » au lieu de « surprise ») ou avec seulement la première lettre (« r » au lieu de… « rocher » ?). J’ai aussi vu des phrases avec des mots manquants (« que cela possible » au lieu de « que cela SOIT possible ») ou des mots en trop (« le temps de pour vous rejoindre » pourquoi le « pour » est ici ? ). Certaines explications reviennent également plusieurs fois, dans le même chapitre, alourdissant l’action. Je pense que ce serait une bonne idée de revoir les corrections pour une prochaine édition. C’est dommage car cela m’a régulièrement sorti du roman.
C’est assez désagréable

J’ai beaucoup aimé Lorian et Jalinah, notamment l’évolution de Lorian au fil du roman qui passe de commandant rigide à quelqu’un de plus ouvert, tant au niveau de ses idées que de ses sentiments. J’ai néanmoins regretté de ne pas en savoir plus sur tout ce qu’il fait dans la seconde partie et dont il a, apparemment, très honte. Je pense que cela aurait pu l’approfondir encore plus.
Jalinah, elle, devient un peu plus responsable au fil des pages. Non pas qu’elle ne l’était pas du tout au départ, elle gère tout de même des sites de fouilles d’une main de maître, mais toujours avec l’aura de son père qui l’empêche de réellement s’émanciper. Pour le coup, j’ai trouvé que son personnage avait plus de moments clés dans son évolution que Lorian.
Les deux ont une bonne dynamique, même si tout va très vite au départ, comme dit plus haut. Au bout de quelques dîners, ce sont déjà des âmes sœurs. Je suis partante des couples qui galèrent haha. Il n’empêche qu’ils sont très mignons tous les deux.
Les autres personnages sont, malheureusement, surtout cantonnés à leurs rôles respectifs. Le méchant, le politique véreux, le criminel, la pilote, etc. Ne sort du lot, selon moi, qu’Olric, qui a une belle évolution au fil du roman et Barn, le zéradien (j’aurais vraiment aimé avoir un visuel de lui !) avec sa culture si spécifique et fascinante.
Je ne cache pas mon amour des aliens !

J’ai passé un bon moment aux côtés de Lorian et Jalinah, mais gâché par un manque de relecture flagrante et des lourdeurs du texte ralentissant l’action. Ce n’est donc pas un coup de cœur, mais il plaira certainement plus à d’autre que moi. Je pense que je n’étais simplement pas la cible. Lorsque l’on me parle space opéra, j’ai tout de suite à l’esprit des voyages incroyable, remplis d’espèce (intelligentes ou non) de toutes les formes avec des cultures et des technologies surprenantes. C’est, je pense, ce que j’attendais dans ce roman (tout du moins pour la deuxième partie). Je ne le conseillerai peut-être pas en l’état, mais dans une seconde édition, relue et corrigée de manière plus minutieuse. Je pense que cette aventure pourrai plaire à certains et certaines.
Moi, je retourne dans les bras de mon beau turien 💗

Gifs = The Orville ; Star trek original ; Mass effect Andromeda ; Mass effect 3 (DLC Citadel)

dimanche 30 mars 2025

La Trilogie de Hurle, Tome 1 : Le Château de Hurle


Au cœur de la contrée magique d’Ingarie, dans le charmant village de Marché-aux-Copeaux, Sophie s’ennuie. Seule dans sa chapellerie, elle a accepté son destin d’aînée de la famille, et de vivre dans l’ombre de ses sœurs, résignée ainsi à un avenir routinier.

Après tout, tel est l’usage...

Lorsqu’un beau jour, la jeune fille a le malheur d’offusquer la sorcière des Steppes, celle-ci lui dérobe 60 ans de sa vie, la laissant vieille et démunie. Cherchant désespérément un moyen de briser le sortilège, la jeune chapelière sera amenée à pactiser avec le démon du feu, Calcifer.

Vivant dès lors dans un étrange château ambulant dont les secrets restent entiers, Sophie entame une extraordinaire aventure à la recherche de sa jeunesse volée, prête à reprendre en main son destin. Un périple jalonné de dangers et de rencontres hautes en couleur...


-----------------------------------------------------------------

« Le château ambulant » de Hayao Miyazaki (studios Ghibli) est juste l’un de mes films d’animations préférés. Alors, lorsque l’on m’a offert le roman dont est tiré cette histoire que j’aime tant, je me suis jeté dessus !
Même s’il y a de nombreuses différences entre le roman et le film, les deux sont pour moi un gros coup de cœur. Je suis une fan inconditionnelle de Hurle (Hauru/Howl dans le film) et Sophie !
C’est officiel !

Hayao Miyazaki a pris beaucoup de liberté sur l’histoire de base. C’est un peu sa marque de fabrique et c’est ce qui fait qu’il arrive à aussi bien s’approprier tous ces magnifiques récits. Dans le roman, pas de contexte de guerre, ni de monstre oiseau géant. Non. Ici, le ton est plus proche d’un conte de fée… un peu décalé ! Jusqu’au titre des chapitres qui m’ont beaucoup fait rire. Tous les codes y sont : jeune fille maudite, prince, sorciers et sorcières, démons et même animaux mignons. Néanmoins, aucun d’entre eux n’a le rôle ou même la conclusion que l’on attend dans un conte ordinaire. Tout y est tordu et remodelé de façon inattendue. Même en connaissant le gros de l’histoire, via le film, j’ai été plus d’une fois surprise par les révélations et le chemin que prenait le récit.
La narration y est aussi pour beaucoup, je pense. On suit l’histoire à la troisième personne, mais principalement du point de vue de Sophie, ce qui fait que certaines choses nous échappent, jusqu’à ce que les révélations arrivent ! Et elles arrivent tardivement, nous tenant en haleine jusqu’au bout !
J’ai enchaîné les pages sans m’arrêter !

Il y a beaucoup à dire sur les personnages, bien plus nombreux que dans le film. Néanmoins, afin d’éviter de gâcher trop la surprise de certains d’entre eux, je vais me focaliser sur les protagonistes les plus importants.

Tout d’abord, l’héroïne. Sophie a un peu plus de caractère dans le roman, mais aussi un manque de confiance en elle beaucoup plus profond. Malgré tout, elle est courageuse, drôle et ne manque pas de faire entendre sa voix, sous les traits de cette grand-mère qui lui fait perdre une partie de sa timidité habituelle. J’ai adoré son évolution et la manière dont son regard change au fur et à mesure du temps. Contrairement au film, elle a ici deux sœurs (Lettie, présente dans le film, et Martha), en plus de sa belle-mère, Fanny (présentée comme sa mère, dans le film). On pourrait croire que cela ne change pas grand-chose, mais il n’en est rien ! Car le fait d’être l’aînée de trois sœurs est une notion très importante dans l’histoire. De plus, quelque chose, (je ne dirais pas quoi) absent du film, lui donne une toute autre dimension et, je trouve, une raison bien plus logique pour la sorcière des Steppes (des Landes dans le film) de s’en prendre à elle.

Hurle (Hauru/Howl dans le film) est beaucoup moins héroïque que dans le Miyazaki. Son côté lâche ressort beaucoup, et les personnages brossent un tableau de lui des plus défavorables tout le long du récit. Le pauvre sorcier n’est en odeur de sainteté nulle part, même pas dans son pays natal (révélation de ses origines qui m’a fait bondir de ma chaise tellement je ne m’y attendais pas ! ). Il essuie les coups sans mot dire, jusqu’aux révélations finales qui lui donnent une toute autre image. Au final, il est, certes, lâche, mais aussi adorable, attendrissant, aimant et impétueux. Je l’ai adoré, même si, pour le coup, je préfère sa version cinématographique.

Michael (Marco dans le film) est plus âgé que sa version du 7ème art. De ce fait, il est également plus indépendant et mature, même s’il reste un adolescent. J’ai beaucoup aimé son histoire et les liens qui l’unissent à Sophie. Il est un peu plus effacé que cette dernière et son maître, néanmoins, l’histoire n’aurait pas été la même sans sa présence.

Le Navet (l’épouvantail, vous savez, qui donne sa canne à Sophie. ) ainsi que le chien sont également présents mais avec des rôles bien différents. J’ai beaucoup apprécié ce que signifiait réellement leur présence ainsi que la conclusion de leur histoire. J’avoue que je ne m’y attendais pas du tout !

La sorcière des Steppes (des Landes dans le film) change également beaucoup. Déjà, elle est bien moins présente. Elle est plus une menace pesante, tout au long du livre. Et même si j’adore ses interactions avec Sophie dans le film, j’ai trouvé cette épée de Damoclès sur la tête de Hurle très intéressante et bien écrite. De plus, encore une fois, je ne m’attendais tellement pas à cette conclusion pour elle ! Je suis tombée des nues ! Et j’avoue préférer cette version. Je ne suis pas fan de la vilaine sorcière devenue gentille mamie un peu taquine, présente dans le film. Au final, avec pourtant moins de présence dans l’histoire, j’ai trouvé cette sorcière plus approfondie que celle du film.

Je conclus ce petit tour des personnages avec mon préféré, après Sophie et Hurle, bien entendu. Calcifer est génial dans le film, c’est certain, mais dans le roman, il perd sont côté petite boule toute mignonne et impertinente pour devenir un véritable allié pour Sophie. On sent un lien fort qui les unit et grandit au fil des pages. Sa façon de ronchonner tout le temps me fait toujours rire, dans l’un et l’autre des médias, mais les passages d’ellipse temporelle permettent de voir qu’il n’est pas qu’un démon au service d’un sorcier, il fait partie de la famille, c’est un ami, un frère pour Hurle. Cela ne rend sa conclusion que plus touchante encore.
Même si je préférais toujours sa petite bouille à la Miyazaki 💖

Au final, que ce soit le film ou le roman, j’adore les deux, même si le film a une place spéciale dans mon cœur, pour des raisons plus personnelles. Ils offrent chacun une version distincte d’une même histoire, apportant des thématiques et des réflexions tout aussi différentes. Néanmoins, les deux sont magnifiquement racontés et écrits. Certains passages sont identiques, et l’histoire de Hurle et Sophie se conclut à peu près de la même façon, mais les deux formats diffèrent assez pour ne pas vous ennuyer et pour être surpris lors de votre lecture.
J’ai hâte de lire la suite, parce que, oui, c’est en réalité une trilogie !
En attendant, je m’en vais revoir le film encore une fois.

Gifs = Le château ambulant