vendredi 13 septembre 2024

Instincts primaires - Je brille pour toi


Moi, c’est Sunniva. Je n’ai plus que quelques mois à vivre, alors je voyage dans la galaxie. Seule. Mais je m’amuse et j’en profite à fond ! Je m’apprête à installer une mise à jour sur le tableau de bord d’un Shaoddan, une espèce qui ne s’est encore jamais montrée auparavant, alors je suis curieuse.

Enfin, ça, c’était avant qu’il me kidnappe à bord de son vaisseau.

Je suis Eyro, premier représentant des Shaoddans. Mon espèce détient le remède d’une maladie qui décime les voyageurs de l’espace. Ma mission est simple : diffuser le remède au plus grand nombre de façon éthique et pacifiste. Mais lorsqu’une humaine s’en mêle, toutes mes certitudes vacillent.

À son contact, l’instinct primaire que je m’efforce de refouler pourrait bien se manifester…

-----------------------------------------------------------------

Je suis une grande consommatrice de séries, films et jeux vidéo de science-fiction. Néanmoins, je ne me suis jamais sentie le courage d’en lire. À l’écrit, j’ai peur de moins bien comprendre et d’être perdue avec des termes et des notions qui semblent si logiques et naturels à l’écran. C’est pourquoi, lorsque ma sœur m’a parlé de « Je brille pour toi », je me suis décidé à tenter l’aventure. Commencer la littérature science fiction par de la romance/soft sf, est, je pense, un bon moyen de s’habituer à ce genre littéraire sans se faire violence.
La couverture ne m’inspirait pas vraiment, je ne suis pas fan de ce genre de composition, je me suis, malgré tout, plongée dans ma lecture, sans trop d’attentes… et j’ai été plus qu’agréablement surprise !
Je vous embraque !

Alors, oui, c’est une romance donc l’univers n’est pas vraiment développé, mais malgré cela, on y croit ! Les quelques petits détails, parsemés ici et là, rendent le tout cohérent et les parallèles faits avec notre propre monde (comme les 7 merveilles) nous ancrent dans cette réalité futuriste où humains côtoient, le plus naturellement du monde, d’autres espèces évoluées.
La construction du livre m’a quelque peu décontenancé, au départ, puis je m’y suis vite habitué. En effet, nous passons du point de vue de Sunniva, à celui d’Eyro, et ainsi de suite jusqu’à la fin du roman. Au final, c’est plutôt satisfaisant de voir leurs pensées à tour de rôle et, ainsi, de suivre l’évolution de leurs sentiments respectifs. Le style d’écriture est assez simple tout en étant parfaitement maîtrisé, ce qui rend la lecture agréable.
L’histoire se concentre principalement sur la romance, ce qui n’empêche pas de passer par toutes les émotions au fil des pages. Bien sûr, j’ai été émue et attendrie, mais également triste, effrayée, et j’ai beaucoup ris ! J’avais peur, en lisant « Scènes érotiques » de me retrouver, encore, avec un roman bourré de moments intimes trop détaillés et, surtout, trop nombreux. J’ai été rassurée de ne lire que deux scènes de ce genre, mais tellement bien écrites, douces, tendres et passionnées à la fois, qu’elles suffisent largement et s’intègrent parfaitement au récit, sans trop en faire.
En revanche, je n’ai absolument pas compris cette obsession pour les culottes menstruelles… Cela n’a aucune réelle incidence sur le roman, si ce n’est un petit dialogue mignon entre les deux personnages. Alors pourquoi ces culottes reviennent dans une bonne partie du roman ?
Mystère

Le roman se concentre principalement sur les deux personnages principaux, mais les secondaires, même s’ils n’apparaissent que peu, possèdent tous leur propre caractère. Ils ne sont pas uniquement là pour remplir une fonction, mais également pour rendre cet univers un peu plus riche, plus réel. Et c’est réussi !
Sunniva est extrêmement touchante. Elle n’a rien de l’héroïne noeud-noeud qui se laisse faire en fantasmant bêtement sur le héros. Non, elle est courageuse et ingénieuse. Et même si sa maladie restreint grandement son champ d’action, elle est pleine de ressources et ne se laisse pas faire. Mais elle ne tombe pas non plus dans le cliché de la femme forte et fermée qui envoie tout balader systématiquement. Non. Elle sait aussi se montrer douce, joyeuse, curieuse. Elle est solaire, tout comme son apparence et sa maladresse m’a beaucoup fait rire.
Eyro est adorable. Sa mission officielle est plus que louable et sa quête personnelle le rend, différemment de Sunniva, touchant. C’est un artiste, un esprit libre qui, malgré tout, a à cœur de bien faire et d’être digne de son peuple. Cette mission n’est pas seulement là pour sauver la galaxie, elle l’est aussi pour le sauver, lui. Je craignais un peuple pacifique hypocrite, à la jedi (oui, je suis plus sith ou jedi gris, ne me jugez pas 😜) mais les Shaoddan, ainsi que Eyro, sont en fait bien plus ouverts et sincères que je ne le pensais. À travers son « azcuro », Eyro fait passer un message important aux lecteurs, qui va bien plus loin qu’une simple petite romance.
La dynamique entre les deux personnages est juste parfaite. Leurs sentiments évoluent le plus naturellement du monde, sans forcer le trait. Ils apprennent à se connaître, à s’apprécier, deviennent complices et sont curieux l’un de l’autre. C’est vraiment très agréable de lire une romance de ce genre, qui laisse les choses se faire, sans triangle amoureux pour faire monter artificiellement la pression.
Et vive les romances intergalactique !

Au final, j’ai passé un très bon moment avec ce roman. C’est simple et efficace, j’ai été touchée par les personnages et happée par l’histoire. Je ne saurais que trop vous le conseiller ! Et comme dirait Eyro : Calme et paix.
Comme dirait l'autre
😉


Gifs = Farscape ; 12 parcecs ; Mass effect 3 ; Star trek


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire