samedi 16 novembre 2024

Dragon Age the Veilguard

 

Unissez la Garde du Voile et défiez les dieux dans Dragon Age™: The Veilguard, un RPG solo immersif dans lequel vous serez le ciment de l’équipe.



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Cette chronique va être longue… très longue… car, à l’instar de Mass effect Andromeda, Dragon age the Veilguard a reçu des vagues de haines avant même sa sortie. La cause ? Des cicatrices d’ablation mammaire, vous rendez-vous compte ? Le monde va s’écrouler ! S’en est suivi des tsunamis de mauvais commentaires, que l’on demande l’avis des gens, ou non. Des insultes et des moqueries à tous ceux et toutes celles qui osaient dire qu’ils et elles avaient aimé le jeu… Comme si, ne pas avoir le même avis que ces gens était un affront au genre humain…
Je vais donc tenter de reprendre les critiques les plus vues, une par une, et y répondre de la manière la plus calme et objective possible. Même si, clairement, une critique contient toujours un peu de subjectivité. Mais, ne vous en faites pas, j’ai mis des petits titres aux paragraphes pour vous y retrouver !
Comme pour Mass effect Andromeda, j’ai donc pris le jeu, je l’ai allumé, et je me suis faite mon propre avis, sans gueuler partout, telle une hystérique de la manif pour tous. Est-ce que j’ai été déçue ? Sur certains points, oui. D’autres m’ont énormément plu. Au final, non, je ne trouve pas que ce soit le meilleur des Dragon age. Mais je ne trouve pas que ce soit le pire, non plus. Dans mon petit top personnel, je le place après Inquisition et avant Dragon age II. Origin restant, encore à ce jour, mon préféré.
Parce que l’on ne détrône pas mon roi 💗



« CE N’EST PAS UN DRAGON AGE, NI UN RPG »

C’est l’une des critique qui revient souvent. Pour ces personnes, Dragon Age the Veilguard diffère trop des autres Dragon age et, au final, ce n’est même pas un RPG.
Reprenons depuis le début :
Dragon age est une licence qui a comme particularité de renouveler ses graphismes, son charadesign et son gameplay à CHAQUE OPUS. Il garde la même trame scénaristique (en gros, les événements du continent de Thédas avec, en toile de fond principale, les enclins, la guerre mage/templiers et/ou le voile/l’immatériel). Chaque jeu mettant en scène une équipe différente avec un héros ou une héroïne qui diffère également d’un jeu à l’autre. Plusieurs clins d’œil sont dispatchés ici et là au cours des jeux et plusieurs têtes connues refont quelques apparitions. Parfois dans tous les jeux (comme Isabela), parfois dans deux jeux seulement (comme Zevran). Et, oui, ces changements ne plaisent pas toujours (j’ai beaucoup de mal avec les remaniements de DAII, par exemple, sauf pour les qunaris), mais c’est ainsi que fonctionne Dragon age.
Bref, cela fait partie de l’identité même de la licence. Critiquer cela, c’est ne rien avoir compris à Dragon age.

Zevran avait pris tellement cher, le pauvre !

Ensuite, pour le côté RPG. Beaucoup signalent le fait que c’est devenu un jeu d’action tout bête… Reprenons donc la définition d’un RPG :
RPG = Role Playing Game (ou jeu de rôle) est un style de jeu vidéo, issu des jeux de rôle « papier » (ou JDR) type, donjons & dragons. Au cours d’un RPG, le joueur ou la joueuse incarnera un personnage (ou toute une équipe) dans un univers souvent vaste, et suivant une histoire (souvent longue et complexe) à la trame bien définie. Certains RPG possèdent un système de choix pouvant influencer l’histoire, mais PAS TOUS !
Au fil du jeu, les personnages gagneront des niveaux, des compétences, de l’équipement, etc. Et ce sera au joueur ou à la joueuse de gérer tout cela afin de devenir de plus en plus puissant ou puissante.
En bref, un RPG se caractérise par son univers riche, son histoire complexe, et, surtout, un système d’évolution des personnages et de gestion de l’équipement et/ou de l’inventaire.
Il existe plusieurs types de RPG : T-RPG (pour « tactique », à la fire emblem), J-RPG (pour « Japon », à la final fantasy), RPG occidentaux (type Fallout) qui sont eux-mêmes souvent des A-RPG (pour « action », à la Dark souls), MMORPG (pour « massively multiplayer online » (massivement multi-joueurs en ligne), à la World of Wacraft), le hack 'n' slash (pour « porte-monstre-trésor », à la Diablo) etc.
Je conclurais en disant que, depuis plusieurs années maintenant, les genres se mélangent de plus en plus entre eux. Un J-RPG va se tourner un peu plus vers l’action, un FPS va avoir quelques côtés tactiques et évolution des personnages, etc. Les frontières entre les différents styles de jeux deviennent de plus en plus floues, et c’est tant mieux !
Cela étant dit, voyons maintenant le cas de Dragon Age the Veilguard. Si je prends les points importants d’un RPG, un par un :
    - Univers vaste – OUI.
    - Histoire longue et complexe – OUI.
    - Évolution des personnages avec niveaux et compétences – OUI.
    - Gestion de l’équipement et de l’inventaire – OUI.
Donc, Dragon age the Veilguard EST un RPG. Un A-RPG. Mais un RPG tout de même.
C’est validé !

LA MUSIQUE

Le thème principal du jeu, signé par Hans Zimmer, est, de mon point de vue, une véritable pépite et nous fait directement rentrer dans une ambiance à la fois épique et inquiétante.
Le reste du thème musical, co-signé par Hans Zimmer et Lorne Balfe, est tout aussi excellent, néanmoins, il y a un certain soucis de contexte.
Par exemple, lors du niveau de l’ossuaire (comprendront celles et ceux ayant joué), j’ai trouvé la musique trop « moderne », parfaite pour un mass effect, mais pas vraiment à sa place dans un dragon age. Et il en a été de même pour d’autres musiques, tout au long du jeu. Je peux vous citer, pêle-mêle, les morceaux « Down, But Not Out » ; « A Study of Dock Town » ou encore « Dragon Hunter ».
Il y en a d’autres, en revanche, que j’ai énormément aimé et qui m’ont tout de suite remise dans le jeu comme « The Dread Wolf » ; « Where the Dead Must Go » ou encore « love and ashes ».
Je vous laisse regarder sur youtube.
Tout cela n’a, en aucun cas, gâché ma partie, car, certes, les musiques sont présentes, mais elles savent également se faire discrète lorsqu’il le faut, nous laissant ainsi nous imprégner de l’ambiance d’une scène, sans en ajouter.
Je n’ai pas entendu beaucoup de critiques sur la musique, je crois que taper sur Bioware, c’est ok, mais sur Hans Zimmer, cela ne se fait pas. L’hypocrisie du tribunal d’internet, certainement. Dans tous les cas, globalement, c’est une réussite, selon moi. Et si la musique ne vous plaît pas, vous pouvez toujours baisser son volume, donc ce n’est pas vraiment un problème, quelque soit votre ressenti.
Il y a de quoi remplir votre playlist

« LES GRAPHISMES SONT DÉGUEULASSES ! ON EST PAS DANS UN CARTOON ! »

Lors du visionnage de la toute première bande annonce, beaucoup ont été refroidis par l’aspect graphique un peu « cartoonesque » des personnages, et je faisais, moi-même, partie des déçus. Force est d’admettre que cette première vidéo, entre ses couleurs vives, sa bande son moderne et son rythme effréné, n’était pas la meilleure des idées pour promouvoir le futur Dragon age. Mais, par la suite, d’autres vidéos sont arrivées, nous montrant que le jeu avait bien plus à offrir.
Le jeu est beau. Il est même magnifique. Et que dire de ces cheveux ! J’ai passé un long moment sur la création de personnage, juste pour voir de quelle façon bougeait chacune des coiffures qui m’étaient proposées. C’est hypnotisant et je veux cela dans tous les prochains jeux qui sortiront à partir de maintenant !
J’ai un ordinateur assez moyen en termes de puissance. Pourtant, en baissant juste quelques détails (notamment le flou directionnel, les ombres, les reflets, etc. ), j’ai pu évoluer dans un jeu sublime sans avoir de ralentissement. Le jeu est très bien optimisé pour les pc. Je ne saurais vous dire pour les consoles, de ce que mes amis m’ont expliqué, cela est également le cas, mais je préfère ne pas me prononcer sans avoir moi-même testé.
Pour ce qui est du côté « cartoon » alors, oui, cela semblait être le cas dans la première bande annonce, mais, une fois en jeu, je peux vous affirmer que c’est loin du cartoon ! La direction artistique est une merveille et les personnages sont tous très réussis graphiquement parlant. Mais, comme une image vaut mieux que 1 000 mots, je vous ai encore fait un petit montage de mes plus beaux personnages de jeux vidéos :


Voilà, j’espère que, avec ça, c’est assez clair comme contraste.

Ajoutez à cela des décors à couper le souffle que j’ai pris beaucoup de plaisir à explorer ; des effets d’attaques et de magie des plus saisissants ; des ambiances oscillants entre l’inquiétant, le dérangeant et le majestueux ; des jeux d’ombres et de lumières maîtrisés ; ainsi qu’une interface simple, mais efficace, et vous obtenez un jeu graphiquement très réussi.
Vraiment, rien à redire !

« CE N’EST PLUS UN DRAGON AGE BIEN DARK FANTASY ! »

Avant de parler de l’histoire en elle-même, j’aimerais m’attarder un peu sur l’univers de Dragon age. J’ai très souvent lu que ce Dragon age n’avait plus rien de dark fantasy et qu’il dénaturait complètement les anciens opus. Alors, déjà, l’ambiance inquiétante et oppressante propre à ce sous-genre de la fantasy n’était pas beaucoup présente dans Dragon Age Inquisition. De plus, encore une fois, je vous remets une petite définition (vous en apprenez des choses dans cette critique, décidément ! ).
La dark fantasy désigne les œuvres à l'ambiance très sombre, proche de l'apocalypse. Le bien laisse place au mal et les héros sont souvent fatigués par les épreuves qu'ils ont subies, d'humeur sombre, voire, parfois, amoraux. Le contexte est psychologiquement oppressant, noir, violent. Cela leur donne une dimension proche de l'horreur sans pour autant en faire partie. J’ajouterai que, l’aspect physique de l’œuvre n’est pas forcément en adéquation avec ce qu’il raconte. Entendez par là que la « Dark fantasy » ne signifie pas automatiquement une colorimétrie sombre ou même des personnages hyper réalistes. J’en veux pour exemple le manga « made in abyss » avec son charadesign adorable qui, pourtant, fait bien partie de la dark fantasy, au même titre que le manga « Berserk ».

Je ne pouvais pas trouver d’exemple plus significatif.

Cela étant clairement défini, passons à Dragon age the Veilguard.
Je ne peux nier une certaine « aseptisation » de l’ambiance propre à la licence Dragon age. J'entends par là que nous sommes à Tévinter, le pays où les mages sont au pouvoir, où la corruption et la magie du sang règnent, où l’esclavage est totalement normal et où les discriminations sont plus que présentes (Dorian en est un parfait exemple). Et pourtant, en me promenant en ville, j’ai croisé toute sorte de gens, de tout bord et de toute espèce, qui se parlaient et vivaient ensemble sans aucun souci et dans la plus grande tolérance, parfois à côté de chariots remplis de cadavres… dans le plus grand des calmes. Alors, oui, j’entends bien que nous ne voyons qu’une partie de Tévinter et, malgré cette ambiance un peu « gentillet », il est fait mention, à plusieurs reprises, de discrimination, d’esclavage, de torture même, mais nous ne voyons pas grand-chose. J’aurais beaucoup aimé, à l’instar de la mission à Orlaïss dans inquisition, avoir toute une série de quêtes nous faisant découvrir le magisterium, avec ses intrigues, sa corruption, confrontés aux mages qui tentent de changer les choses, comme Dorian et Maevaris.
De plus, votre personnage ne PEUT PAS être méchant. Avec personne. Même si j’ai tendance à toujours jouer les gentilles, j’ai trouvé dommage de ne pas avoir la possibilité d’apporter un peu de nuance à tout cela. D’autant plus que le texte est moins abouti que les opus précédents, rendant certains dialogues un peu légers. Non pas que la narration ou les dialogues soient mauvais, c’est plus qu’ils ont un vocabulaire trop moderne, selon moi, et qu’ils ont abusé des contractions et du tutoiement. Mais cela n’est que mon avis personnel.
Ce constat, un peu décevant, il est vrai, rentre pourtant directement en conflit avec l’histoire principale, ainsi que les quêtes secondaires, qui, elles, sont très riches et extrêmement sombres ! Nous passons de découverte en découverte, du rire aux larmes, de la peur à la colère. Les événements de Dragon age the Veilguard complètent à merveille ce que nous avons appris jusqu’ici et nous offrent des révélations incroyable ! Pour le coup, les événements que nous vivons, que ce soit l’histoire principale ou les quêtes secondaires, nous plongent au cœur d’un récit très dark fantasy. Tout y est : le pessimisme, le sentiment de défaite inévitable, les échecs et ses conséquences… Certains personnages en prennent plein la tête et devront redoubler d’efforts pour surmonter tout cela.
Beaucoup de joueurs et joueuses avaient critiqué DAI et MEA pour leurs cartes trop grandes et leurs quêtes trop nombreuses. DAV a donc réduit les zones à explorer et s’est limité à quelques quêtes par factions et par compagnons. Certains et certaines trouvent cela rédhibitoire et vide, mais, hé ! Vous l’avez demandé ? Vous l’avez eu !
Ce système est un peu calqué sur Mass effect 2, dans le sens où tout l’intérêt du jeu est de renforcer son équipe en vue de la mission finale. Et c’est une des choses qui fait que DAV est, selon moi, meilleur que DAII. Les choix que vous faites lors de ces quêtes de compagnons influent directement sur la fin du jeu. Si vous décidez d’ignorer certaines factions ou personnes, que vous faites les mauvais choix, alors la fin en sera directement impactée.
Alors, oui, l’écriture est plus « faible » que les anciens Dragon age, et la version française m’a fait grincé des dents plus d’une fois avec son vocabulaire moderne et ses abréviations (C’est la première fois que je passe un jeu en Vo en cours de partie...). Néanmoins, je me répète, mais l’histoire principale est vraiment excellente et, même si l’impact des quêtes de factions et de personnages ne sont pas toujours égales, elles sont, pour le moins, toutes intéressantes et plus que complètes (sauf Taash… j’y reviendrai plus tard).
Le seul point négatif à l’histoire, selon moi, est le fait que nos anciens choix ne soient pas pris en compte. Je comprends cette décision, dans le sens où il y a maintenant énormément de variantes à l’univers de Dragon age et, globalement, ils s’en sont très bien sortis, en nous mettant, ici et là, des clin d’œil assez vagues pour faire plaisir aux fans sans anéantir nos anciennes décisions. Néanmoins, je pense que certains choix étaient bien trop importants pour être, juste, ignorés. C’est le cas notamment du rituel de Morrigan, dans Origin (Quid de ce pauvre Kieran ?), de la romance de Hawke, dans le II (si c’est Isabela, elle n’en fait jamais mention… ou alors, il ne faut pas mettre Isabela), ou même de qui boit à la source de Mythal, dans Inquisition. Je pense que cela aurait été intéressant de prendre trois ou quatre choix par jeux, soit des choix majeurs (comme ceux cités précédemment), soit des choix faisant directement le lien avec Tévinter (comme la quête annexe du demi elfe Feynriel que l’on peut envoyer auprès des magisters, dans Dragon Age II.)
J’aurais également beaucoup aimé avoir un petit prologue par faction, finissant par le recrutement de Varric. Déjà, cela aurait fait écho aux prologues de Dragon Age Origins (Qui, selon moi, fait partie des grandes forces de ce jeu), mais, en plus, cela nous aurait montré, de façon plus immersive qu’un simple texte, nos liens forts avec Varric et Harding. Je pense sincèrement que c’est quelques chose qui manque à Dragon Age the Veilguard qui, pour le coup, commence dans le cœur de l’action.
Ce commencement, en plein cœur de l’action, plaira certainement à d’autre

« LES PERSONNAGES SONT CHIANTS ET INUTILES »

Une grande majorité des personnages de Dragon Age the Veilguard est tiré des comics et/ou des romans. Mais pas d’affolement ! Si vous n’avez rien lu de tout cela (fort probable vu qu’il n’y a qu’un comics et deux romans traduit en français), vous ne serez pas perdus pour autant. Au pire, vous n’aurez pas connaissance de quelques informations, comme le fait que Maevaris est l’épouse du défunt cousin de Varric.
Pour ce qui est des personnages secondaires, cela m’a fait plaisir de revoir certaines têtes connues, comme Dorian, et j’ai trouvé celles et ceux que je ne connaissais pas très attachants (mention spéciale pour Antoine et Evka ! ). Néanmoins, j’ai trouvé dommage de ne pas pouvoir plus leur parler, en dehors des quêtes qui les concernent. C’est un reproche que je fais d’ailleurs pour tous les personnages du jeu : En dehors de leurs quêtes, vous n’avez pas la possibilité de parler aux personnes qui vous entourent et d’en apprendre plus sur eux, comme pour les opus précédents. C’est, encore une fois, une critique que j’ai souvent entendu : « Trop de blabla dans les Dragon Age ! ». Et bien, une fois de plus… EA vous a entendu… et je ne vous en remercie pas, car cela m’a énormément manqué, tout au long du jeu.

Varric est fidèle à lui-même : drôle, charmant et plein de bons conseils. J’ai été très heureuse de le revoir, c’est certainement l’un des personnages que je préfère, tous Dragon age confondus. À l’annonce du jeu, j’avais ardemment espéré pouvoir ENFIN le romancer haha, mais son traitement dans Dragon age the Veilguard ne l’aurait pas permis et, ce n’est pas plus mal. Il est le conteur de cette saga et le compagnon fidèle de trois héros/héroïnes de Dragon age, rien que ça !

J’adorais déjà Harding dans inquisition, malgré son rôle plus que secondaire, j’ai donc, à l’instar de Varric, été très heureuse de la compter dans l’équipe. La pauvre s’en prend plein la tête tout le long du jeu, néanmoins, elle sait garder toute sa compassion et fait toujours passer les autres avant elle-même. Elle est forte, intelligente et adorable, son seul défaut réside dans son choix de partenaire (si on ne la romance pas). Vraiment, je ne la comprends pas… Elle mérite tellement mieux ! Tout son arc sur les nains est intéressant et apporte énormément au lore de Dragon age, tout en étoffant un peu plus le personnage d’Harding et en prenant parfaitement la suite du DLC « la descente » d’Inquisition.

J’ai eu un peu plus de mal avec Neve. Je comprends que certains et certaines l’adorent, mais, je ne sais pas, je l’ai trouvée plus effacée que les autres, peut-être trop réservée et trop sage. J’ai tout de même apprécié son calme, son intelligence et sa générosité. Suivant les choix que vous faites dans le jeu, elle peut, elle aussi, avoir un lourd fardeau sur les épaules. Ses quêtes personnelles et de factions sont également intéressantes, même si je regrette un peu de ne pas avoir plus vu le côté « sombre » de Minrathie que l’on nous a dépeint depuis Dragon age Origin. J’aurais voulu en voir plus sur les magister, avec Maevaris et Dorian, revoir aussi Feynriel, de Dragon age II. Mais cela rejoint ce que je disais plus haut.

Lorsque j’ai vu Bellara, dans la première bande-annonce… j’ai eu très peur de voir un personnage trop joyeux, sans profondeur. Mais Bellara est tellement, tellement plus que cela ! Elle est joyeuse et énergique, certes, mais aussi très intelligente, sensible et débrouillarde. Elle fait tout pour que l’équipe se sente bien, tout en étant incroyablement maladroite pour ce qui est des relations sociales. Sans elle et ses « calibrations », l’histoire n’aurait, tout simplement, pas pu continuer. Elle est, tout comme Harding, dans la tourmente, tout le long du jeu, que ce soit à cause des révélations de certaines quêtes ou lors de son arc narratif. J’ai vraiment adoré ce personnage.

Le côté renfermé de Lucanis m’a tout de suite fait craquer et sa dualité avec Rancoeur ne le rend que plus intéressant encore. J’ai vraiment beaucoup apprécié ses quêtes personnelles ainsi que celle de sa faction. C’était vraiment bien de voir les corbeaux de l’intérieur, même si je regrette l’absence de Zévran… Lucanis est plus complexe qu’il n’y paraît. Il peut se montrer à la fois dur et froid, ne montrant pas ses sentiments, mais également fragile à cause de ses traumatismes, à l’écoute de ses compagnons et serviable. Ses discussions avec Bellara, lorsqu’ils sont tous les deux dans votre équipe, ne le rendent que plus adorable à mes yeux… mais je ne suis absolument pas objective.

J’avais un peu peur que Davrin soit le cliché du guerrier un peu bêbête, finalement, c’est l’un des personnages que je préfère. Alors, oui, c’est un combattant dans l’âme, mais il est aussi doux, créatif et curieux. J’ai énormément apprécié son évolution au fil du jeu, passant de garde maladroit à papa poule. Oui, forcément, Assan n’est pas étranger au fait que j’adore ce personnage, car leur duo ajoute une dimension de plus à sa personnalité qui le rend tout simplement adorable. C’est un personnage fort, courageux, qui a la volonté de bien faire, tout en sachant se remettre en question. Ses quêtes personnelles et de factions sont rudes et vous feront passer par pas mal d’émotions !

Taash est le seul personnage important du jeu que j’ai détesté. Mais vraiment détesté. Dès les premières lignes de dialogues, j’ai eu l’impression d’avoir en face de moi une ado capricieuse, qui grogne quand on lui parle, lève les yeux au ciel et conteste systématiquement ce qu’on lui dit. Ajoutez à cela le fait qu’elle ne montre aucun respect pour ses compagnons, insultant les autres sans gêne et, lorsqu’on lui fait la remarque, rétorque que, « bah en même temps c’est vrai que t’es ça ! »… Sans compter le fait qu’elle est bête. C’est le mot. Je déteste dire ça d’une personne, réelle ou fictive, mais Taash est bête et, en prime, pas curieuse du tout, sauf si cela concerne sa petite personne ou les dragons… Vraiment, je suis contente de voir que certains et certaines l’apprécient, mais, pour ma part, j’ai juste eu envie de l’envoyer bouler (ce qui n’est pas possible). En revanche, j’ai beaucoup aimé sa mère qui est, certes maladroite, mais pleine de bonnes intentions et se remet systématiquement en question… Quand Taash ne lui coupe pas la parole pour l’envoyer paître…

Tout comme Davrin, j’avais un peu peur que le personnage d’Emmerich soit un cliché ambulant. Encore une fois, DAV m’a beaucoup rassuré et il est, finalement, l’un de mes préférés. Alors, comme pour Davrin, Manfred y est pour beaucoup haha, mais même sans cela, Emmerich est un personnage intelligent et compréhensif. Même lorsque quelqu’un se montre violent ou insultant avec lui, il reste toujours calme et répond posément, en expliquant son point de vue et en acceptant celui de son interlocuteur. Son arc narratif, même s’il est moins sombre que les autres, n’en est pas moins intéressant. J’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir le Nevarra qui n’est que rapidement mentionné dans les opus précédents. En grande fan de Tim Burton et Edgar Allan Poe, j’ai adoré cette vision poétique et bien loin des clichés habituels des nécromanciens que le jeu nous offre. (Il me fait d'ailleurs beaucoup penser à Vincent Price hihi)
Manfred, meilleur personnage du monde !

« DRAGON AGE C’EST LE WOKISME LAND ! »

J’enchaîne avec LE sujet qui en a fâché beaucoup avant même la sortie du jeu et qui continue, encore maintenant, à diviser (y compris sur le prochain Mass effect qui n’est même pas encore en développement… ) : La présence de ce qui est appelé populairement « le wokisme ».
Avant toute autre chose, voici un résumé de définitions de wikipédia et de sites universitaires qui semblent tous s’être mis d’accord : Le terme « woke » provient du verbe anglais « wake » qui signifie « réveiller » et décrit un état « d'éveil » face à l'injustice que subissent les minorités, que se soit à cause de la couleur de peau, du handicap, du genre, des préférences sexuelles, etc. C’est un peu l’évolution de ce que l’on appelait à une autre époque, les « social justice warrior ».
Au fil du temps, comme tous les mouvements de pensées à travers les âges, il y a eu des dérives, d’un côté comme de l’autre, des appropriations politiques et j’en passe. Si bien que, aujourd’hui, ce terme est devenu péjoratif, désignant les extrémistes sectaires. Ces personnes couvrant d’ailleurs d’opprobre leur propre communauté, desservant ainsi les causes, pourtant justes, qu’elles disent défendre…
L’explication étant faite, parlons maintenant du jeu.
Tout d’abord, Dragon age (et Mass effect) ont toujours eu des personnages gay, trans, lesbiens, etc. Ce n’est absolument pas nouveau. Mais, à la différence de Taash, les personnages comme Crem, Dorian, Zevran, Lélianna ou encore Maevaris sont extrêmement bien écrits, touchants, avec une histoire profonde et une personnalité riche. Ce sont des personnages très attachants, intéressants et qui évoluent le plus naturellement du monde avec leur environnement, sans en faire des tonnes. Alors, pourquoi toute cette haine avant même la sortie du jeu ?
Qu’il y ait des choix à la création de personnage, permettant d’avoir un personnage trans, cela ne devrait poser de problèmes à personne. Pour la simple et excellente raison que c’est un CHOIX. Il n’y a donc rien d’obligatoire. Vous pouvez faire des cicatrices d’ablation mammaire, comme vous pouvez mettre du rouge à lèvres à votre personnage, des peintures de guerre ou encore lui donner des yeux vairons. Et, avoir le choix, c’est bien. Il n’y a même pas de débat à avoir là-dessus. J’ai d’ailleurs regretté le manque de choix de certains traits, comme la morphologie de mon personnage (mince, athlétique, voluptueuse, ronde, musclée, etc.).
Je voulais qu’elle ait des plus gros seins… snif

Là où le bât blesse, c’est lorsque tout cela devient obligatoire. En effet, à travers le jeu, à plusieurs reprises, nous croisons des pronoms tels que « iel » et « ellui », ainsi que des écritures dites « inclusives » avec les fameux points médians. Cet habillage totalement hors de propos dans un univers fantasy est, selon moi, plus que douteux. Déjà, car nous savons tous et toutes que cela fait encore débat partout dans le monde et que, forcément, cela déteint sur le jeu. Ensuite, les personnages concernés sont, soit totalement insipides, soit détestables… Je ne comprends donc absolument pas ce besoin d’en faire des personnages non-binaire… juste pour remplir un quota ? Mais, en plus, je vais peut-être vous apprendre quelque chose : L’écriture dite « inclusive » exclue totalement toute une partie de la population. Beaucoup de personnes neuroatypiques (Dys, autistes, etc.) ont tout simplement beaucoup de mal à lire des phrases avec des points médians. Il en est de même pour les personnes ayant du mal à lire pour d’autres raisons (Illettrisme, langue maternelle autre que français, problèmes de vue, etc.)
À titre d’exemple, lorsque je vois un point, mon cerveau pense directement qu’il s’agit de la fin de la phrase. Je me vois donc obligée de relire le texte plusieurs fois, afin de le comprendre. Autant dire que, en plein combat, c’est mission impossible.
Partant de ce postulat, le fait d’imposer cette écriture est discriminatoire et pose problème. Sans compter que, en termes de narration et de dialogue, cela ne se fait tout simplement pas, car cela brise ce que l’on appelle le « 4ème mur », nous renvoyant, de ce fait, loin du jeu et cassant totalement l’immersion. Si la mise en place de l’écriture inclusive était si importante à leurs yeux, pourquoi ne pas en avoir fait une option n’apparaissant que si le joueur ou la joueuse choisit le pronom « iel » à la création du personnage ? Et, en parlant de ce pronom, n’était-il pas possible d’en imaginer un, en elfique ou en qunari par exemple, afin que l’immersion soit total, au lieu d’utiliser un terme extrêmement récent ?
Écrire de façon neutre est pourtant simple en français, et ce, malgré nos terminaisons. Encore faut-il faire l’effort. Par exemple : il suffit de remplacer « Désolé.e » par « Pardon » ou « je te demande de me pardonner ». Et hop ! Une phrase neutre sans points médians qui perd une partie des joueurs et joueuses ! Notre langue est tellement riche, il est dommage de ne pas l’utiliser correctement, surtout dans un univers qui encourage l’utilisation d’un langage soutenu, et donc de tournure de phrases pouvant aisément sembler neutre.
Traduction : 
"La courbe de tes reins est une symphonie
Qui m'invite au désir et à la rêverie
A rêver de tes mains qui me touchent ce soir
De tes halètements, de tes coups de boutoir
La courbe de tes reins est une symphonie
Qui m'invite au désir et m'érige le vit."

Et cela fait de jolis poèmes !

Pour conclure avec ce sujet (ENFIN !!!!), parlons du point qui est, selon moi, le plus dérangeant : Taash.
Déjà, le fait que ce personnage soit non-binaire brise totalement l’impact qu’il aurait pu avoir. Je m’explique :

(attention, risque de SPOIL)

On apprend assez rapidement que Taash est « adaari », un qunari pouvant cracher du feu, et que Taash se comporte de manière assez masculine, ce que sa mère, adepte du Qun, ne comprend pas. Cela aurait pu être très intéressant de voir Taash accepter sa féminité, allant, de ce fait, contre les normes de la société qunari (qui veut que les hommes se battent et que les femmes soient prêtresses, en résumé grossier). Cela aurait, en plus, créé un personnage de femme forte et musclée, une guerrière à la Cassandra. Un personnage profond, complexe, qui n’a pas froid aux yeux ! Mais… non… Le fait de la rendre non-binaire m’a plutôt fait comprendre que, si nous avons un sexe féminin et que nous nous comportons comme « un homme » (quoique cela puisse dire réellement) alors nous ne pouvons pas être une femme. Nous n’avons que deux choix possible : devenir un homme trans ou une personne non-binaire. Super… En tant que « garçon manqué » depuis ma plus tendre enfance, j’apprécie fortement ce message… (ironie)
Ajoutez à cela son caractère exécrable d’ados en pleine crise, son manque de respect totale envers les autres personnages, son intellect des plus limité et son comportement digne d’un canidé en rûte… et vous obtenez un personnage qui, loin de créer de la sympathie envers une communauté déjà bien mal comprise, génère l’effet totalement inverse, au point où j’ai regretté de ne pas pouvoir l’envoyer bouler ou même lui mettre des coups. Vraiment. J’en étais à ce point-là avec ce personnage… c’est triste !

(Fin du risque de SPOIL)

Au final, tout cela ne dure que très peu de temps et ne sont que des petites références dans un jeu qui compte plusieurs dizaines d’heures. De ce fait, il ne mérite pas toute cette vague de haine qui ne s’appuie que sur ce point pour exister. Néanmoins, je comprends totalement que cela gêne, car, même si ce n’est qu’une infime partie du jeu, elle nous sort totalement de l’univers. Personnellement, j’ai eu l’impression de revoir cette personne, sur un plateau de télé, qui reprenait de façon extrêmement condescendante le présentateur, en lui disant qu’il n’était ni un homme, ni blanc car il était à moitié libanais. Eh bien, c’est peut-être idiot, mais je n’ai aucune envie d’avoir cette personne derrière mon dos qui me dit comment je dois penser et voir le monde alors que mon seul désir est de m’abandonner totalement sur les terres de Thédas et de tuer du démon.
J’aime être libre de penser ce que je veux !

« LES ROMANCES SONT DIGNES DE GAMINS DE 10 ANS ! »

Alors, déjà, si des gamins de 10 ans concluent leurs amourettes comme dans Dragon Age… il y a un souci ! Ensuite, oui, en effet, les romances sont moins « intenses » que ce à quoi nous a habitué la licence Dragon age. En revanche, si l’on prend en compte qu’ils se sont largement inspirés de Mass Effect 2 (l’un des jeux Bioware les plus appréciés par le public), alors cela prend tout son sens. Car, oui, comme dans ME2, les romances se mettent en place très doucement, tout au long du jeu, pour se clôturer par LA scène, juste avant la bataille finale.
Pour ma part, j’ai romancé Lucanis lors de ma première partie et je tenterai de nouvelles romances dans les prochaines. J’entends beaucoup de bien des romances d’Emmerich et d’Harding également, mais je ne me prononcerai pas, sans avoir testé moi-même, comme d’habitude. Pour ce qui est de Lucanis, donc, j’ai trouvé sa romance très belle. Certes, un poil platonique dans les débuts, mais avec une jolie conclusion et des propos adorables de la part du corbeau.
Je regrette néanmoins le manque d’interaction avec nos compagnons, en dehors des missions, ainsi que le manque d’étreinte et/ou de baiser lors de la dernière discussion du jeu et je pense que cela ne ferait pas de mal que Bioware ajoute des épilogues, comme ils l’avaient fait pour Mass Effect 3, afin de savoir ce que nos petits couples sont devenus. Car, bon… une image de fleurs avec juste « une histoire d’amour » en légende… c’est très léger… TROP léger… Et on en voudrait un petit plus.
Avec pleins de bisous !

« LE GAMEPLAY DE DRAGON AGE THE VEILGUARD... C’EST JUSTE UN JEU D’ACTION ! »

Alors, comme dit plus haut, oui, Dragon Age the Veilguard est un A-RPG. Donc un « action » RPG. Et, même si Dragon Age Origins reste, pour le moment, mon favori de la licence, force est d’admettre qu’il ne fait pas le poids face au gameplay énergique et intuitif de DAV ! C’est rapide, c’est fluide, que demander de plus ? Ah, oui, un peu de stratégie ? Il y en a aussi ! Alors, on ne vous demande pas non plus de faire des calculs incroyables pour réussir des batailles, néanmoins, le nombre de sorts disponibles en combat étant limité, ce sera à vous de choisir les meilleures combinaisons afin de pouvoir enchaîner les combos. Personnellement, j’ai beaucoup aimé cet aspect… En plus de prendre un malin plaisir à me servir du décor et d’envoyer voler mes ennemis dans le vide de l’immatériel huhuhu
Au contraire des opus précédents, il ne vous sera pas possible de prendre le contrôle de vos compagnons, de plus, ces derniers sont immortels. Vous pensez que cela facilite trop les choses ? Détrompez-vous, car tous les combats reposent, de ce fait, sur vos épaules. Vous avez donc tout intérêt à apprendre à jongler entre attaque, esquive, contre et soin. Si vous arrivez à maîtriser cela, il vous sera même possible de battre des ennemis avec 20 niveaux de plus que vous ! Dans le sang et la sueur, certes, mais c’est possible !
Le seul point négatif, selon moi, est le fait que les ennemis se focalisent automatiquement sur vous. Que vous soyez voleur, mage ou guerrier, la majorité des ennemis sont comme attirés par vous et il vous faudra alors redoubler d’adresse afin de vaincre les vagues de monstres qui vous assaillent.
Pour ce qui est de la gestion de l’équipement, de l’inventaire, les améliorations, etc. Tout cela, après avoir, encore, subit de nombreuses critiques sur le système de craft de Dragon Age Inquisition, a été simplifié. Il vous suffira de monter votre réputation auprès des diverses factions, puis d’acheter et/ou trouver les équipements en double, triple, et plus, afin que ces derniers s’améliorent automatiquement à chaque fois. L’esprit du phare vous proposera également d’améliorer vos équipements contre des ressources et de leur donner quelques effets en plus. Cela reste basique, mais néanmoins utile. Même si je fais partie de celles et ceux qui aimaient beaucoup fabriquer leur propre équipement et les faire enchanter par leurs alliés.
Et puis j’adorais Sandal et Dagna !


CONCLUSION

J’ai beaucoup aimé jouer à Dragon Age the Veilguard. Alors, oui, il est loin d’être parfait, mais l’histoire m’a tenue en haleine jusqu’au bout, j’ai beaucoup aimé les quêtes secondaires et j’ai adoré les personnages (sauf Taash ! ). Néanmoins, il me reste un arrière-goût de « trop peu ». J’aurais aimé en voir plus de Tévinter, parler plus aux personnages secondaires, ainsi qu’à mes compagnons. Je ne serais pas du tout contre un DLC à la Citadelle de Mass Effect 3, ni contre des petits épilogues plus développés.
Cela dit, je confirme le fait que je le trouve bien meilleur que Dragon Age II. Car ce dernier, même si je l’aime beaucoup, n’est clairement pas une réussite visuelle, possède une histoire intéressante, mais centrée sur une seule ville de Thédas et qui finit de la même manière, quelque soit nos choix (l’un des chefs de camp devient fou ou folle et la chantrie explose. point) et n’est qu’une accumulation de cartes recyclées, remplies d’ennemis tous similaires. Contrairement à Dragon Age the Veilguard qui, certes, a ses défauts, mais est, je trouve, un très bon jeu et mérite sa place auprès de ses prédécesseurs.
Merci pour cette aventure !

En ce qui concerne toute cette vague de haine, j’ai un petit message personnel à vous transmettre : 
Beaucoup de choses ont été changées pour ce jeu. Et nombreux sont les rageux qui ont critiqué ce point, sans prendre le recul nécessaire pour remarquer que, ces changements sont le résultat, non pas des seuls caprices d’un studio, mais également des nombreuses critiques faites aux anciens jeux. Car, oui, incroyable, mais vrai, EA cherche avant tout les profits. Et pour faire des profits, que font-ils ? Ils écoutent les mécontents bruyants, regardent ce qui fonctionne chez les autres, et font un mélange de tout cela. Adieu donc les grandes cartes, le craft, les longues discussions au coin du feu de camp… À force de gueuler comme des bourrins sans même avoir joué aux jeux que vous critiquez, vous détruisez vous-même les licences que vous adorez. Il est facile de taper sur des gens que nous ne connaissons pas, protégé derrière son écran, il est moins évident de se remettre en question, et pourtant, cela ne ferait pas de mal à beaucoup de personnes, surtout sur internet !
À bon entendeur…




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5 points positifs :
- Les graphismes
- L’histoire principale
- Les quêtes secondaires
- Les personnages (sauf Taash)
- Le gameplay



5 points négatifs :
- L’univers de Dragon age quelque peu « aseptisé »
- Le manque de choix des anciens jeux
- Le manque d’interaction avec les autres personnages
- Le focus des ennemis sur Rook, quelques soit sa classe
- Le langage trop familier et moderne, dont l’écriture inclusive (pas évident pour tout le monde)




Gifs = Alistair – DAO ; Belara – DAV ; Teagan – DAO ; Dragon – DAV ; Rook – DAV ; Manfred – DAV ; Isabela – DAII ; Zevran – DAO ; Sandal – DAO ; Assan et Davrin – DAV ; Varric – DAV ; Neve – DAV

dimanche 15 septembre 2024

Instincts primaires - Je brûlerai ton armure

 


République galactique de l’Holos, 12° millénaire.

Que faire quand on se retrouve accusée de meurtre, coincée sur un vaisseau alien avec une créature très dangereuse, qui a toutes les armées de la galaxie à ses trousses ?

Moi, Rika Srsen, apprentie mécano sur un navire de commerce, je n’aurais jamais imaginé vivre une telle épreuve. Ni que l'ennemi n°1 de l’humanité soit aussi séduisant sous son armure de guerrier...

Mais quel genre de relation est possible entre un être de légende, muni de griffes et de crocs, et une faible humaine ?

Pas sûr que je vive assez longtemps pour le découvrir.

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« Je brûlerai ton armure » est l’exact opposé de « Je brille pour toi », de la même collection.
(Attention, ce n’est pas une suite, ni même une histoire dans le même univers. Non, c’est juste qu’ils sont sous le même nom de collection. À savoir : de la romance SF)
Le premier (Je brille pour toi, d’Amandine Peter), m’avait embarqué dans une aventure, certes émouvante avec des thématiques profondes, mais habillée d’un esprit assez optimiste avec des personnages sensibles et démonstratifs.
Le deuxième roman – sous la plume de Lotte Sardane – en revanche, est bien plus sombre, pessimiste et, de mon point de vue de femme blasée par l’humanité, bien plus ancrée dans la réalité de notre espèce. Personnellement, ce constat m’a beaucoup plu ! Je me suis laissée happée par le voyage, plus que mouvementé, de Ren et Rika et de leur relation tumultueuse !
Et j’adore ce genre de relation hihi

L’histoire se déroule du point de vue de Rika, à la première personne. De ce fait, il y a quelques éléments qui nous manquent (comme une attaque de Ren, que j’aurais bien voulu voir 😜 ) mais cela ne gêne en rien la compréhension de l’intrigue. Cette dernière se partage en quatre parties (sans compter le lexique au début, qui est optionnel – je l’aurai d’ailleurs plus vu à la fin), chacune relatant une période spécifique du voyage de notre duo.
J’ai beaucoup aimé la première partie, qui laisse le temps de découvrir l’univers et les personnages, leur histoire et leurs motivations. On se retrouve vite dans un huit clos, au cœur d’un vaisseau où Ren et Rika apprennent à cohabiter.
La partie deux est assez difficile, aussi bien pour les personnages que pour le lecteur qui souffre avec eux. Les épreuves qu’ils traversent tous les deux m’ont pris aux tripes, et j’avais hâte de voir la conclusion de toute cette horrible affaire !
La troisième partie est de nouveau plus calme, mais aussi plus frustrante ! J’ai eu envie de prendre les têtes de Ren et Rika et de hurler « MAIS FAITES UN BISOUS ! ». Mais cela n’est pas une mauvaise chose, cela prouve bien que j’étais à fond dans le récit haha !
Enfin, la quatrième et dernière partie est juste épique ! Et, même si je ne suis pas fan de la conclusion, je l’ai tout de même appréciée. J’aurais néanmoins aimé en voir un peu plus hihi Preuve que j’ai beaucoup aimé cette histoire !
Je veux passer plus de temps à bord de l’Elbereth !

Il y a une ribambelle de personnages secondaires. Certains ne sont là que pour une partie, d’autres reviennent régulièrement. Qu’on les déteste ou qu’on les adore, aucun d’eux ne laissera le lecteur indifférent, d’autant plus qu’ils sont rarement bêtement manichéens ! Ils sont, au contraire, tous tout en nuances et vous feront parfois (souvent !) douter. Celles et ceux m’ayant le plus marqués, dans tout cela, sont sans conteste Mana, que j’ai adorée détester, mais qui m’a tout de même ému par moment ; Dea que j’ai tout simplement adoré du début à la fin ! Nyls Hogar, qui m’a fait changer d’avis à son sujet, enfin, ma petite bouille d’amour « Pas douée » que j’aurais aimé voir plus !
Tout se passe donc du point de vue de Rika, elle est, de ce fait, le personnage le plus transparent pour le lecteur. On connaît toutes ses pensées, ses hésitations, ses motivations… J’avoue qu’elle m’a fait grincer des dents plus d’une fois, mais j’ai mis cela sur son jeune âge, en début de roman. Au fil du temps et des épreuves, elle gagne en maturité et, quels que soient ses choix, elle assume toujours les conséquences qui en découlent et tente de réparer ses erreurs, ce qui m’a fait l’apprécier davantage. Il n’y a que son côté influençable qui m’a fait lever les yeux au ciel du début à la fin haha Encore un coup de Mana !
Ren… ah ! Ren ! Je l’aime d’amour ce personnage ! Alors, d’accord, c’est un guerrier sanguinaire et un poil génocidaire, mais, de un, je suis plutôt pour l’éradication de ce que sont devenus les humains dans le roman (oui, oui, j’assume). De deux, il n’est que le fruit de son éducation et est celui qui, finalement, évolue le plus au fil du roman. (C’est assez drôle d’ailleurs, de voir que le héros de « Je brille pour toi », passe de pacifique un peu maladroit à badass, et que Ren, lui, passe de Badass à simple voyageur galactique haha). Il est à la fois terriblement dangereux, bestial et sexy, mais aussi posé, curieux et compréhensif (au vu de sa culture, j’entends). Il y a tellement de scènes où je l’ai, juste, trouvé adorable, tendre, où il m’a faite fondre et où j’avais bien envie de prendre la place de Rika ! Mis à part, peut-être, leur scène intime finale… il y a des limites physiques que je ne saurais franchir 👀
Moi, quand j’ai lu la scène en question

« Je brûlerai ton armure » est assez différent de son prédécesseur, notamment dans le ton du roman. Néanmoins, je suis certaine que, si vous avez aimé l’un, vous aimerez l’autre. Personnellement, j’ai vraiment beaucoup apprécié ma lecture, mais je tiens à vous prévenir néanmoins, qu’il faut avoir le cœur bien accroché car Ren et Rika vont vivre des épreuves parfois insoutenable !
Petit bonus pour les fans de la saga Mass effect… Ren m’a parfois fait penser à Javik, ce qui m’a beaucoup fait rire haha
« Je suis entouré de primitifs »


Gifs = Star trek Deep space nine ; Mass effect Andromeda ; The orville ; Mass effect 3

vendredi 13 septembre 2024

Instincts primaires - Je brille pour toi


Moi, c’est Sunniva. Je n’ai plus que quelques mois à vivre, alors je voyage dans la galaxie. Seule. Mais je m’amuse et j’en profite à fond ! Je m’apprête à installer une mise à jour sur le tableau de bord d’un Shaoddan, une espèce qui ne s’est encore jamais montrée auparavant, alors je suis curieuse.

Enfin, ça, c’était avant qu’il me kidnappe à bord de son vaisseau.

Je suis Eyro, premier représentant des Shaoddans. Mon espèce détient le remède d’une maladie qui décime les voyageurs de l’espace. Ma mission est simple : diffuser le remède au plus grand nombre de façon éthique et pacifiste. Mais lorsqu’une humaine s’en mêle, toutes mes certitudes vacillent.

À son contact, l’instinct primaire que je m’efforce de refouler pourrait bien se manifester…

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Je suis une grande consommatrice de séries, films et jeux vidéo de science-fiction. Néanmoins, je ne me suis jamais sentie le courage d’en lire. À l’écrit, j’ai peur de moins bien comprendre et d’être perdue avec des termes et des notions qui semblent si logiques et naturels à l’écran. C’est pourquoi, lorsque ma sœur m’a parlé de « Je brille pour toi », je me suis décidé à tenter l’aventure. Commencer la littérature science fiction par de la romance/soft sf, est, je pense, un bon moyen de s’habituer à ce genre littéraire sans se faire violence.
La couverture ne m’inspirait pas vraiment, je ne suis pas fan de ce genre de composition, je me suis, malgré tout, plongée dans ma lecture, sans trop d’attentes… et j’ai été plus qu’agréablement surprise !
Je vous embraque !

Alors, oui, c’est une romance donc l’univers n’est pas vraiment développé, mais malgré cela, on y croit ! Les quelques petits détails, parsemés ici et là, rendent le tout cohérent et les parallèles faits avec notre propre monde (comme les 7 merveilles) nous ancrent dans cette réalité futuriste où humains côtoient, le plus naturellement du monde, d’autres espèces évoluées.
La construction du livre m’a quelque peu décontenancé, au départ, puis je m’y suis vite habitué. En effet, nous passons du point de vue de Sunniva, à celui d’Eyro, et ainsi de suite jusqu’à la fin du roman. Au final, c’est plutôt satisfaisant de voir leurs pensées à tour de rôle et, ainsi, de suivre l’évolution de leurs sentiments respectifs. Le style d’écriture est assez simple tout en étant parfaitement maîtrisé, ce qui rend la lecture agréable.
L’histoire se concentre principalement sur la romance, ce qui n’empêche pas de passer par toutes les émotions au fil des pages. Bien sûr, j’ai été émue et attendrie, mais également triste, effrayée, et j’ai beaucoup ris ! J’avais peur, en lisant « Scènes érotiques » de me retrouver, encore, avec un roman bourré de moments intimes trop détaillés et, surtout, trop nombreux. J’ai été rassurée de ne lire que deux scènes de ce genre, mais tellement bien écrites, douces, tendres et passionnées à la fois, qu’elles suffisent largement et s’intègrent parfaitement au récit, sans trop en faire.
En revanche, je n’ai absolument pas compris cette obsession pour les culottes menstruelles… Cela n’a aucune réelle incidence sur le roman, si ce n’est un petit dialogue mignon entre les deux personnages. Alors pourquoi ces culottes reviennent dans une bonne partie du roman ?
Mystère

Le roman se concentre principalement sur les deux personnages principaux, mais les secondaires, même s’ils n’apparaissent que peu, possèdent tous leur propre caractère. Ils ne sont pas uniquement là pour remplir une fonction, mais également pour rendre cet univers un peu plus riche, plus réel. Et c’est réussi !
Sunniva est extrêmement touchante. Elle n’a rien de l’héroïne noeud-noeud qui se laisse faire en fantasmant bêtement sur le héros. Non, elle est courageuse et ingénieuse. Et même si sa maladie restreint grandement son champ d’action, elle est pleine de ressources et ne se laisse pas faire. Mais elle ne tombe pas non plus dans le cliché de la femme forte et fermée qui envoie tout balader systématiquement. Non. Elle sait aussi se montrer douce, joyeuse, curieuse. Elle est solaire, tout comme son apparence et sa maladresse m’a beaucoup fait rire.
Eyro est adorable. Sa mission officielle est plus que louable et sa quête personnelle le rend, différemment de Sunniva, touchant. C’est un artiste, un esprit libre qui, malgré tout, a à cœur de bien faire et d’être digne de son peuple. Cette mission n’est pas seulement là pour sauver la galaxie, elle l’est aussi pour le sauver, lui. Je craignais un peuple pacifique hypocrite, à la jedi (oui, je suis plus sith ou jedi gris, ne me jugez pas 😜) mais les Shaoddan, ainsi que Eyro, sont en fait bien plus ouverts et sincères que je ne le pensais. À travers son « azcuro », Eyro fait passer un message important aux lecteurs, qui va bien plus loin qu’une simple petite romance.
La dynamique entre les deux personnages est juste parfaite. Leurs sentiments évoluent le plus naturellement du monde, sans forcer le trait. Ils apprennent à se connaître, à s’apprécier, deviennent complices et sont curieux l’un de l’autre. C’est vraiment très agréable de lire une romance de ce genre, qui laisse les choses se faire, sans triangle amoureux pour faire monter artificiellement la pression.
Et vive les romances intergalactique !

Au final, j’ai passé un très bon moment avec ce roman. C’est simple et efficace, j’ai été touchée par les personnages et happée par l’histoire. Je ne saurais que trop vous le conseiller ! Et comme dirait Eyro : Calme et paix.
Comme dirait l'autre
😉


Gifs = Farscape ; 12 parcecs ; Mass effect 3 ; Star trek


mardi 30 juillet 2024

Chroniques de Zéphiria - Tome 1 - Améthyste


Pour ne pas être exécutée encore une fois, je suis prête à me marier à un Duc Maudit que tous redoutent.

J'étais une Archimage de talent avant de tomber bêtement amoureuse d'un Prince arrogant.

La Reine, sa mère, me tenait entre ses griffes, mais cela ne lui suffisait pas. La Cour de Zéphiria condamna toute ma famille à mort. À l'instant où je m'éteignis sur la potence, je me réveillai quatre ans plus tôt, avant de rencontrer ce fameux Prince.

Dans cette nouvelle vie, je suis prête à tout pour sauver ma famille et survivre, quitte à m'allier avec Yorgen, un Duc Maudit au charme ravageur. Mon plan pour contrer le Prince et aider la Princesse à monter sur le trône est très ambitieux.

Yorgen me suivra-t-il dans mes manigances pour contrecarrer la Reine ? Parviendrai-je à garder en vie les miens tout en protégeant mon cœur ?

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Tout d’abord, je tiens à m’excuser auprès d’Axelle Colau. Juste avant d’acheter son roman, je m’étais plainte des histoires de réincarnation et de voyage dans le temps que l’on retrouve bien trop souvent à mon goût, notamment dans les webtoons. Puis j’ai acheté son roman parce que j’aimais la couverture, et j’ai lu le résumé… je me suis alors sentie très bête haha.
Finalement, je me suis plongée dans cette lecture et j’ai très rapidement été happée par l’histoire ! L’écriture est fluide et, même si l’usage de vocabulaire un peu plus moderne m’a parfois fait tiquer, le tout est fluide et se lit sans difficulté et j’ai passé un très bon moment à Zéphiria.
J’ai hâte d’y retourner !

Alors, oui, c’est l’histoire d’une femme condamnée à mort qui retourne dans le temps. Sauf que, contrairement à toutes les histoires (souvent coréennes) de ce genre, ce voyage temporel n’est pas fait en scénarium, sans explications ni logique. Non. Ici, il y a non seulement une cause mais également des conséquences. De plus, une fois quelques événements passés, l’histoire prend un tout autre tournant, obligeant notre héroïne à faire preuve de toutes ses ressources pour se sauver, elle et ses proches et c’est très appréciable.
J’ai beaucoup aimé cet univers entre l’époque de la régence (avec ses bals, la saison, etc. ) et un univers plus fantasy avec l’usage de la magie. Cette dernière est d’ailleurs bien plus qu’un « T.G, c’est magique ». Il y a de la logique dans tout, c’est presque comme une autre science. La magie ne permet pas tout, n’importe quand. Elle doit être utilisée intelligemment, avec des supports, des réserves d’énergies, etc. J’ai vraiment adoré ce point.
L’intrigue générale est aussi très intéressante et j’ai hâte de voir ce que l’avenir réserve à Zéphéria… tout en espérant en apprendre plus sur les pays alentour !
Je veux voyager !

J’ai ADORÉ les personnages. Même les secondaires ont chacun leur caractère propre, ce qui rend tout ce petit monde tellement vivant !
Évangéline est adorable, maladroite mais aussi forte et courageuse. J’ai beaucoup aimé son duos avec le mystérieux Yorgen. Ce dernier est typiquement le genre de personnage masculin qui me fait fondre. Dangereux et froid aux premiers abords, il se révèle vite charmant, respectueux et attentionné.
Les voir se grandir l’un, l’autre, se soutenir, évoluer ensemble était un enchantement. Ils ne sont pas parfaits, ont leur petit caractère et leur fêlure, ce qui ne les rend que plus attachants et réalistes.
Même les antagonistes, que j’ai adoré détester, m’ont fait un peu de peine, à l’instar de Kiyo et Isabela. La reine, par exemple, est certes détestable, mais aussi bien plus nuancée. Non pas que je cautionne ses actions mais je compatis aussi à sa situation et au mal-être qui en découle.
Je me répète, mais j’ai vraiment hâte d’en voir plus, notamment sur Victor et Leonora, dans le prochain tome et j’espère secrètement un roman sur la pétillante Saara hihi.
Et un spin off sur ses parents ?

Un petit coup de cœur pour ce roman et son univers très bien construit. Le tout est sublimé par les illustrations de Yüka et Laura avec une mise en page aux petits oignon qui ne rend la lecture que plus agréable encore.
Un très beau livre et une très belle histoire
💗

En petit bonus, j’ai lu le spin-off sur les parents d’Évangéline. Je ne regrette pas cette petite dépense riquiqui de 5,50€ car j’ai adoré. Leur relation est touchante et drôle et j’ai beaucoup aimé ce côté « inversé » des caractères que l’on rencontre souvent dans les romances.
Ici, monsieur est timide et maladroit et madame est forte et entreprenante. Cela fait du bien ce petit changement ! Le seul défaut de cette histoire est qu’elle est trop courte.
Il faut un roman entier par couple ! NA !

Gifs = Sissi – 1955 ; Le château ambulant ; Le prince d’Egypte ; Ella au pays enchanté ; Kaamelott