dimanche 5 septembre 2021

Le Paris des merveilles - L'intégrale, édition collector

 


Paris, début du XXe siècle.

Les messieurs ont de fières moustaches, des chapeaux melons ; les dames portent des corsets, des jupons, des bottines à boutons. Déjà, de rutilants tacots pétaradent parmi les fiacres le long des Grands Boulevards aux immeubles haussmanniens. Mais ce n’est pas le Paris de la Belle Époque tel que nous l’entendons : la tour Eiffel est en bois blanc, les sirènes ont investi la Seine, les farfadets, le bois de Vincennes, des chats-ailés discutent philosophie et une ligne de métro permet de rejoindre le pays des fées. Occupé à enquêter sur un trafic d’objets enchantés, Louis Denizart Hippolyte Griffont, mage du Cercle Cyan, se retrouve mêlé à une série de meurtres. Confronté à des gargouilles immortelles et à un puissant sorcier, Griffont n’a d’autre choix que de s’associer à Isabel de Saint-Gil, une fée renégate que le mage ne connaît que trop bien…

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Cette fois-ci, je me suis lancée dans la lecture d’un intégrale, et pas des moindres car il s’agit du Paris des merveilles de Pierre Pevel.

Je suis tout de suite tombée amoureuse du produit en lui-même. Comment ne pas succomber à un livre aussi beau ? Tout en reliure dorée et en illustrations couleurs ? Une version « poche » est également sortie mais je préfère tout de même mon gros pavé, aussi lourd et encombrant soit-il (j’ai un gros sac).

Vient ensuite le texte et, même si les histoires d’enquête ne sont pas vraiment à mon goût en général, force est de constater que celles-ci sont extrêmement bien écrites et se déroulent dans un univers des plus riche.

Je ne dirais pas que je l’ai dévoré, j’ai mis très longtemps à le finir, mais, comme dit plus haut, c’est simplement que les enquêtes ne sont pas mon style de prédilection (je préfère l’action et les grandes romance!). Néanmoins, je ressors très satisfaite de cette lecture et je suis maintenant curieuse de découvrir les recueils de nouvelles et comics liés à cette licence.

On ne refuse jamais une bonne BD !

Pour ce qui est du style de l’auteur, il est assez original ! Au-delà du vocabulaire extrêmement riche, Pierre Pevel pointera le bout de sa plume à plusieurs reprises pour parler directement au lecteur. Cette façon de briser le 4ème mur m’a beaucoup plus et m’a même parfois fait sourire. J’ai moins aimé les descriptions, parfois interminables et souvent répétées, des personnages, décors et parfois même règles d’un jeu de cartes. Je sais que cela fait aussi partie du jeu dans une enquête, car le moindre détail compte, mais, je le redis, je ne suis pas habituée à ce genre de lecture, et j’avoue, un peu honteuse, avoir survolé certaines descriptions pour vite repasser à l’action.

Une véritable gamine impatiente, je vous dis !

Le tome 1, « Les Enchantements d'Ambremer », m’a beaucoup plus… jusqu’au dénouement. Je n’ai pas vraiment apprécié le Deus Ex Machina final, même si la symbolique était très belle.

J’ai adoré la petite nouvelle sur le Nautilus ! Et, pour le coup, j’en aurais voulu un peu plus (oui, je ne sais pas ce que je veux, que voulez-vous).

Le tome 2, « L'Elixir d'oubli », est de loin mon favori. Le personnage de Nero m’a beaucoup intrigué et je ne me suis pas attendu du tout à ce que j’ai appris sur lui. J’ai aussi eu de grosses frayeurs qui m’ont tenu en haleine, sans parler de LA scène final que j’ai tout simplement adorée !

Le tome 3, « Le Royaume immobile », fut aussi très surprenant et… plus tragique. Je me demande si la suite de l’histoire d’Adélaïde est explorée dans une nouvelle... quand je vous dis que ça a éveillé ma curiosité !

Toutes ces histoires se déroulent, vous l’aurez compris au titre de cette trilogie, dans un Paris des merveilles. Comprenez par là que le royaume des fées a ouvert sa porte au nôtre, dévoilant par la même occasion toutes les créatures qu’elle contenait. À savoir, les fées, les dragons, les elfes, et j’en passe… mais également les mages qui vivaient parmi les humains depuis des décennies, dans le plus grand des secrets.

Toute l’Histoire que vous connaissez s’en est donc vu bouleversée (La Tour Effeil est faite de bois blanc magique et non de fer, ou encore, Georges Méliès est un « cinémagicien ») et, au cœur de Paris, se croisent désormais des gobelins, des arbres parlants, d’autres s’illuminant à la nuit tombée, ainsi que des chauffeurs cyclopes et autres créatures fantastiques.

J’ai vraiment adoré tout cet univers et je rêve de le voir adapter au cinéma. Vraiment, les décors sont enchanteurs et, moi qui déteste la capitale, je me serais volontiers perdue dans les rues de celle-ci. Sans parler du monde des fées, « l’Outre-monde », ainsi que le monde des rêves et des cauchemars que je ne préfère pas trop vous dévoiler ici.

Il y a aussi des sirènes dans la Seine !

Il y a un florilège de personnages tous plus intéressant les uns que les autres dans ces trois tomes mais je me concentrerais sur les principaux pour vous garder des surprises et ne pas vous en dévoiler trop !

Commençons par le premier personnage que nous croisons : Louis Denizart Hippolyte Griffont, dit « Griffont », est un mage du cercle Cyan, gentleman d’un autre temps à la curiosité maladive. Et heureusement pour nous car sans lui et sa manie de tout fouiner, les histoires du Paris des merveilles seraient bien moins… merveilleuses. J’ai beaucoup aimé Griffont qui, sous ses airs rigides est en fait un grand gamin qui n’hésite pas à taquiner et envoyer quelques piques bien placer à ses interlocuteurs.

Le deuxième protagoniste principal est une enchanteresse fée du nom d’Isabel de Saint-Gil. Intrigante, taquine, aventurière et quelque peu voleuse, je l’ai aussi beaucoup appréciée. Malgré ses toilettes soignées et son apparente fragilité, elle est en réalité une grande force de la nature qui ne se laisse pas marcher sur les pieds.

Sa relation avec Griffont oscille entre le comique et l’attendrissant. L’un n’allant pas sans l’autre mais ne pouvant pas non plus rester trop longtemps ensemble. C’est un couple que l’on ne voit pas souvent en littérature et ce n’était pas pour me déplaire.

Isabel est toujours accompagnée d’Auguste et Lucien, respectivement une armoire à glace et un gnome, qui la suivent dans toutes ses aventures et la protègent au péril de leur vie. La dynamique entre ces deux-là est tout bonnement parfaite, l’un complétant l’autre et épaulant leur patronne à la perfection.

Je vous laisse rencontrer les autres personnages au cours de votre lecture ! Je vous dirais juste que, si j’en ai adoré certains et détesté d’autres, aucun ne m’a laissé indifférente.

Surtout cette peste de Méliane !

Pour résumer, j’ai donc globalement apprécié ma lecture, même si les trop grandes descriptions m’ont parfois un peu perdu. L’ensemble est vraiment agréable et je le conseille réellement. De mon côté je vais aller chercher les recueils et comics liés à cet univers qui m’a bien accroché. C’est une super découverte que je ne regrette pas. À ceux qui, comme moi, n’ont pas l’habitude ce genre de lecture, je conseillerai néanmoins de faire quelques pauses entre chaque roman. Laissez-vous le temps qu’il faut pour vous imprégner de ce Paris merveilleux !

Rejoignez le monde des fées.

Gifs = Big bang theory ; Ponyo sur la falaise ; H2O ; Blanche-neige et le chasseur ; Strange magic


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