jeudi 3 mars 2022

Les Royaumes Démoniaques Tome 1 : La Roche Des Âges

 


« Mes erreurs sont tout ce qu’il me reste. » - Ciwen
L'horreur et la violence côtoient la féerie et la beauté. La magie et les combats forgent la réalité au jour le jour. Tandis que les légendes et mythes résonnent dans l'inconscient collectif comme des promesses d'un jour meilleur, telle la mystique Roche Des Âges que Ciwen, un mage de foudre, recherche désespérément.

Dans une existence où le macabre est un lot quotidien... Quel est le sens de la vie ? Quelle signification donner à des concepts comme l'amour et la haine, ou la guerre et la paix ? Comment les définir, et les dépasser ?

Tant d'éternelles énigmes qui se posent à chaque instant, depuis la nuit des temps.
Les réponses apparaissent toujours dans le noir, telles des lucioles fuyantes...

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Disons-le franchement, « Les royaumes démoniaques » est ce que j’appelle un « beau roman qui donne envie ». Entendez par là que, sans connaître l’histoire ni l’auteur, j’ai rapidement été tentée par l’objet en lui-même. Je l’avoue, je suis affreusement faible face à une belle couverture aussi ai-je très vite craqué pour l’illustration de Jenny Burgy d’autant plus que ce roman est ponctué d’autres dessins tous plus beaux les uns que les autres !

C’est pourquoi, malgré une ambiance dark fantasy dont je ne suis pas forcément la plus friande, je me suis plongée dans ce roman.

Pas forcément hyper rassurée.


Pour ce qui est de l’histoire, je l’ai ressenti comme coupée en 2 grandes parties.

La première est une quête comme on en voit beaucoup : un héros, Ciwen, est à la recherche d’un artefact et nous le suivons dans son périple.

J’ai beaucoup aimé cette partie que j’ai trouvée très agréable à lire. Malgré un découpage quelque peu maladroit, et des chapitres bien trop longs, Christopher Evrard possède un style simple mais qui fait mouche et l’on comprend sans mal l’action tout en découvrant un personnage plus complexe qu’il n’y paraît. Cette première partie sert également à mettre en place les bases de son univers, certes complexe, mais expliqué de façon éparse afin de ne pas nous submerger d’informations. Nous apprenons ce qu’il faut savoir lorsqu’il est temps pour nous de le savoir, ce qui est assez agréable.

J’ai eu beaucoup plus de mal avec la seconde partie. L’intrigue devient plus complexe et moins centrée sur le héros, ce que j’ai apprécié. En revanche nous sommes régulièrement coupé dans l’action par des flash back, parfois bien mal intégrés et décousus, ce qui m’a quelque peu perdu dans le récit. Je me suis surprises – à plusieurs reprise – à faire machine arrière pour être certaine de savoir où j’en étais. De plus, je ne sais pas pourquoi, le texte s’est retrouvé affublé de diverses répétitions et lourdeur de styles jusque-là inexistantes. C’est dommage car les évènements qui arrivent promettent des batailles épiques et les personnages introduits dans cette partie font partie de mes préférés !

Déconseillé aux arachnophobe !


Il existe de nombreux personnages dans ce roman, aussi vais-je me contenté de parler de ceux qui m’ont le plus marqué, en bien ou en mal, et ainsi vous laisser tout le loisir de découvrir les autres.

Tout d’abord, commençons par le héros, Ciwen. On ne sait pas grand-chose de lui au premier abord, si ce n’est que c’est un mage de foudre, solitaire et prompt à « frapper d’abord et parler ensuite ». Cet aspect de sa personnalité m’a d’ailleurs dérangée… bien des situations auraient pu être évitées ou améliorées s’il avait juste été plus posé. Sa violence contraste d’ailleurs assez violemment avec une certaine naïveté. Ciwen fait vite confiance et a pour noble but de sauver son monde. Pourquoi ? Étant donné que tous semblent vouloir sa mort, j’avoue ne pas avoir compris. C’est donc un personnage qui me laisse dubitative. Je ne sais pas si je dois l’aimer ou le détester… la suite me le dira sûrement.

Vient encore un dilemme pour moi : Olivia. Je l’ai tout d’abord adorée, puis détestée, puis… et bien je ne suis pas forcément d’accord avec ses actions mais je comprends son point de vue. Loin des personnages tout noirs ou tout blancs, Olivia va vous faire réfléchir de façon pragmatique sur les problèmes de son clan. Néanmoins, je reste convaincue, comme pour Ciwen, que nombre de ses actions pourraient avoir de meilleurs conséquences si elle apprenait à réfléchir et, surtout, à travailler avec les autres membres de son clan. J’attends de voir ce que cela donnera par la suite.

Vient alors mon personnage préféré, Torhwa, la mère poule de Ciwen qui tente – sans vraiment y parvenir – de ne pas trop montrer son attachement pour lui. Malgré l’ingratitude horrible de son fils adoptif (oui, je n’ai pas du tout aimé sa façon d’être avec elle !) Torhwa ne le lâche jamais. Elle se refuse à l’abandonner, l’aide dès qu’il en a besoin, qu’il le veuille ou non. Elle lui pardonne et le protège dans l’ombre. Tout ce que je vous dis vous donne envie de la connaître ? Et pour cause ! Mais ne soyez pas surpris par son apparence repoussante, Torhwa est, pour moi, le personnage le mieux écrit de ce roman. J’aurais aimé la voir plus souvent et en apprendre plus sur sa longue vie.

Taskem, le nain, et Soluéral, le roi elfe ne sont que peu présents dans ce roman mais le peu que j’en ai lus me les a rendus assez sympathique. J’espère sincèrement les revoir dans la suite et en apprendre plus sur eux.

J’ai en revanche été quelque peu déçue par Atmek, le grand méchant roi démon qui est, pour le moment tout du moins… simplement le grand méchant roi démon. Il tue, pille, brûle… ce que l’on attend d’un grand méchant roi démon en sommes. Je n’ai pas eu de grandes surprises, contrairement à Soluéral que j’imagine bien plus imbue de sa personne.

Enfin, pour mon plus grand plaisir, un lycanthrope fait son apparition dans cette aventure. Bien trop absent à mon goût, j’ai malgré tout bien apprécié la dynamique de sa relation avec Ciwen. Alors, oui, il n’est vraiment, mais alors vraiment que très peu présent… mais dès qu’il y a un loup, moi je prends !

j’ai eu envie de lui faire de gros calins


Pour conclure, ce roman me laisse pour le moment perplexe. Je ne sais pas trop si je l’apprécie ou non. J’ai passé un agréable moment lors de la première partie pour ensuite me perdre totalement dans la seconde. J’aurais aimé une structure moins brouillonne pour cette moitié, en espérant que les prochains tomes soient mieux découpés et plus clair dans sa chronologie. Il ne faut pas oublier non plus que ceci est le tout premier roman de Christopher Evrard, il n’est donc pas étonnant de trouver encore quelques fragilités dans le récit et la syntaxe.

Je trouve néanmoins l’univers intéressant et j’avoue être curieuse de voir ce que ce monde va devenir.

Batailles épiques en perspectives


Gifs = maman, j’ai raté l’avion ; Lucas, the spider ; Wolf’s rain ; le seigneur des anneaux


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