Ma faiblesse me perdra ! Pourquoi j’ai voulu cette série de romans dans ma bibliothèque ?
1. Parce que j’ADORE la mythologie.
2. Parce que j’ai beaucoup aimé la couverture.
C’est tout ! Et lorsque j’ai réalisé que j’avais une romance érotique entre les mains, je me suis sentie un peu bête. Malgré tout, j’ai poursuivi ma lecture, et j’ai beaucoup de choses à dire ! Ce n’est pas mal de sortir de sa zone de confort de temps en temps, et de découvrir de nouvelles choses.
L’histoire se déroule dans un contexte contemporain, certes, mais bien loin de notre monde. En effet, ici, les Dieux sont descendus sur Terre et, après une grande guerre, vivent maintenant avec les humains. Enfin… avec, c’est un bien grand mot. Disons qu’ils se côtoient à la manière des vedettes hollywoodiennes côtoyant leurs fans.
J’ai lu beaucoup de critiques négatives sur le côté mythologique de ce roman, mais pour ma part, j’ai beaucoup apprécié. Scarlett St Clair est passionnée par la mythologie et cela se voit. De par les personnages, bien sûr, mais également par tous pleins de petites allusions, actions et clins d’œil que j’ai beaucoup aimé et dont certains m’ont fait bien rire. Encore faut-il avoir les connaissances nécessaires pour remarquer tout cela, c’est peut-être là le problème...
Je me serais volontiers passé du côté « jet set », boîte de nuit et robe décolleté à paillettes, mais force est d’admettre que cela colle parfaitement à l’univers créé par Scarlett St Clair. J’ai néanmoins largement préféré les excursions dans le royaume des morts ainsi que ses habitants qui m’ont semblé bien plus vrais et vivants que… et bien… les vivants ! J’espère en découvrir plus dans les tomes suivants et voir comment seront traités les autres Dieux et personnages des mythes de la Grèce antique. J’avoue que le côté Mythologique a un effet assez addictif pour moi !
🔞Une fois n’est pas coutume, je vais vous faire un paragraphe sur le côté érotique du roman : Ma seule autre lecture du genre étant « 50 nuance de Grey », (que je n’ai pas du tout aimé), il était difficile de me dire que j’allais vivre une jolie expérience. Finalement, j’ai été plutôt rassurée au cours de ma lecture.
J’avais peur de voir des scènes de sexe à tous les chapitres, s’enchaînant sans aucune raison ni contexte, avec des scènes (que je trouve, personnellement) bien dégueu comme un léchage d’aisselles poilues ou encore, monsieur qui retire le tampon de madame pour la prendre en levrette… Beurk ! Mais c’est loin d’être le cas ici ! Chaque scène est amenée de façon intelligente et, même s’il y a une passion dévorante entre les personnages, il y a aussi beaucoup de tendresse et de respect. Cela m’a d’ailleurs agréablement étonnée. Persephone et Hadès sont tous les deux des personnes blessées, avec un fort sentiment d’imposture et une peur d’être trahies. Ils construisent, ensemble, une relation seine, équilibrée, avec de vrais moments de complicité qui les rendent adorables. Cela fait du bien de ne pas voir QUE de la passion dévorante, car un couple réussi, ce n’est pas que cela.
Les scènes de sexe sont vraiment bien écrites (Quoique TRÉS détaillées lol), avec un vocabulaire bien choisi et elles pourraient même être parfaites si… les personnages parlaient moins ! Qu’Hadès demande à Persephone son accord à chaque étape lors de leurs premiers ébats, j’ai trouvé cela vraiment respectueux et certains messieurs devraient en prendre de la graine. En revanche, lui dire à quel point il était désespéré sans elle et à quel point il la désirait et que, finalement, maintenant, elle est « à lui », le tout en même temps que ses va-et-vient dans sa chère et tendre… mouais… moyen… J’avais juste envie de le bâillonner à ce moment-là (C’est donc ainsi que l’on tourne BDSM ?).
De plus… L’emploi du mot « baiser », à quatre reprises dans le roman (Oui, j’ai compté + une fois mais bien employé, dans un mail injurieux lol Cela veut tout dire) fait retomber n’importe qu’elle tension instantanément. Une bonne fois pour toute, mesdames et messieurs les auteurs/autrices et traducteurs/traductrices, « baiser » n’est pas romantique, ni excitant (enfin, pour la plupart des gens). Quoiqu’on en dise, les mots ont un sens et celui-ci, signifie, certes, « faire l’amour » mais de façon sale, dégradante, familière et vulgaire. La langue française est tellement riche de mots et expressions bien plus belles pour parler de l’acte charnel, même s’il est fait sans amour ! Je sais que certaines et certains ne seront pas d’accord avec moi mais, vraiment, je trouve que ce mot n’a pas sa place dans une ROMANCE. Dans un livre complètement porno, voué seulement à enchaîner les scènes de sexe, ok. Mais pas une romance. Pitié. 🔞
J’ai beaucoup aimé le traitement des personnages. Bien sûr, Hadès et Persephone sont sur le devant de la scène, mais même les personnages secondaires ont leur caractère, leur vie, leur histoire, et c’est assez plaisant. J’ai notamment adoré Hermès, qui m’a beaucoup fait rire ; la touchante et joyeuse Lexa ; Le raisonné et doux Thanatos ; le perspicace et excentrique Demetri, ainsi que la mystérieuse et adorable Hécate. Il y a beaucoup d’autres personnages, mais vous les lister un par un serait bien trop long !
Persephone a un caractère bien trempé, mais sort d’une relation plus que toxique avec son horrible mère et commence à peine à goûter à la liberté. Elle est méfiante, mais en même temps très curieuse et aventureuse, ce qui lui vaudra pas mal d’ennuis et lui fera prendre des décisions parfois plus que discutables, mais compréhensibles. J’ai bien aimé le fait qu’elle ne soit pas cantonnée à son rôle d’étudiante en journalisme et qu’elle ait d’autres passions, ainsi que le fait que son enfance enfermée dans une cage dorée lui laisse des séquelles difficiles à guérir. J’espère la voir s’épanouir un peu plus dans les prochains.
Hadès est typiquement le genre de personnage que j’adore. Sombre et effrayant au premier abord, on apprend à le connaître par bribes d’informations ici et là et nous finissons par découvrir un être bien plus complexe qu’il n’y paraît et, surtout, bien plus tendre et généreux que le laisse penser son rôle de Dieu des Enfers. Il est en dehors des réalités de part son statut divin et son isolement, mais sait se remettre en question. Ses quelques moments « possessif », même s’ils m’ont un peu gêné par moments, s’expliquent justement par son statut et le rôle qui lui incombe depuis plusieurs millions d’années. Le fait qu’il reste, malgré tout, à l’écoute et respectueux, ne le rend, à mes yeux, que plus intéressant encore. J’espère juste qu’il ne tombera pas dans le cliché des héros machos et possessifs de ce genre de roman par la suite.
J’aime beaucoup le mythe originel d’Hadès et Persephone. Beaucoup diront que c’est horrible, car il enlève Persephone et la force à rester aux enfers, mais, en étudiant bien la mythologie dans son ensemble, je ne sais pas, j’ai toujours eu l’impression que c’était plus complexe que ça. Hadès est l’un des rares Dieux à ne pas avoir puni injustement un mortel ni à avoir trompé sa femme. Zeus a bien plus de cruauté et d’infidélité à son actif. Du coup, j’ai toujours imaginé que cette histoire cachait en réalité une relation bien plus seine et romantique. Mon côté fleur bleue, certainement.
Tout cela pour dire que j’aime beaucoup la version de Scarlett St Clair car, à l’instar de certaines œuvres racontant ce mythe, cela se rapproche assez de ce que j’avais en tête… en un peu plus épicé.
J’ai vraiment beaucoup aimé sa façon de faire évoluer ses personnages. Et même si certains mots et expressions, propres au genre de la romance érotique, m’ont quelque peu gênés, j’ai trouvé les scènes de sexe bien écrites et, surtout, bien intégrées dans le récit.
Je m’attendais à un livre indigeste, rempli de vulgarité, et je me suis finalement retrouvé avec une très belle histoire d’amour passionné, qui, en plus, se lit assez vite. Je me demande ce que la suite donnera et quel autre mythe Scarlett St Clair utilisera. J’espère que la relation entre Persephone et Hadès évoluera dans le bon sens du terme et, pourquoi pas, que d’autres personnages (comme le silencieux Héphaïstos) connaîtront aussi ce bonheur.
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