Yami lit: Tales of Arise

Depuis trois siècles, la planète Dhana est asservie par sa voisine, la planète Rena. Ses habitants sont réduits à l'esclavage primaire par les Réniens. Le joueur incarne "masque de fer". Amnésique et insensible à la douleur, sa vie va basculer lors de sa rencontre avec Shionne, dont le fait de la toucher provoque une extrême douleur. Bien qu'étant rénienne, son but est proche de ceux de Dhaniens : exterminer tous les seigneurs qui asservissent Dhana et libérer la planète de Rena.

Une longue aventure commence.

sur PC, PlayStation 4, Xbox One, PlayStation 5 et Xbox Series

Changer le style d’une saga connu depuis plus de 25 ans est un pari très risqué et force est de constater que Tales of Arise fait partie des rares à avoir totalement réussit ce virage à 360° ! Bien sûr, quelques mécanique restent mais, pour ce nouvel opus, bandai a pris la décision de changer bien des choses. Ce qui aurait pu être un échec total (les fans détestent le changement, nous le savons tous) est en réalité une sublime réussite et c’est après plus de 90 heures de jeu que je viens vous raconter mon expérience.

En route pour un magnifique voyage !

Commençons par la musique. Que ce soit la chanson « opening » vous accueillant avec sa sublime cinématique ou les musiques du jeu, je les ai toutes trouvées magnifique. Néanmoins, certains thèmes jureront un peu avec le décor une fois le danger écarté. Je pense notamment à celui du château du premier boss, très épique ! Mais une fois le seigneur vaincu… un peu à côté de l’ambiance calme des lieux. Cela ne gâche en rien le plaisir de redécouvrir ces espaces où la population et les dialogues évoluent au fur et à mesure de votre progression. Rien de très spectaculaire, mais cela est toujours appréciable lorsque les actions du joueur ont un impact sur le jeu.

Pour ce qui est des graphismes, là encore, il n’y a pas grand-chose à dire mis à part : c’est beau ! Alors, oui, nous sommes toujours avec une direction artistique très « mangas » mais les animations des personnages et leurs expressions, sont très vivante ! Sans parler des décors juste magnifique dans lesquels le joueur évolue ainsi que les effets des sorts et attaques spéciales qui sont spectaculaires ! De plus, pour cet opus, bandai à pris la décision de s’éloigner un peu du côté « animé » de son menu ainsi que de ses petites saynètes propre à la saga. Oubliez également les artwork d’attaques spéciales lors des artes mystique. À la place, nous avons le droit à un menu très épuré, où l’image de fond change suivant votre avancée dans l’histoire, et des saynètes reprenant le moteur 3D du jeu, avec des cases apparaissant et se déplaçant de façon bien plus dynamique que les simples portraits animés dont nous avions l’habitude. Un peu décontenancée par ce changement, dans un premier temps, je me suis rapidement habitué et ai apprécié ces changements.

Et les artes mystique sont bien plus fluides ainsi !

Venons-en à ce qui, personnellement, m’intéresse le plus dans un RPG : L’histoire.

Autant vous dire que j’ai tout de suite été happé par l’ambiance sombre et mature du jeu. Bien loin des paisibles petites villes habituelles de départ des tales of (Berseria mis à part), vous commencerez ici par un camp de travaille où vos amis meurt et/ou se font battre les uns après les autres, adultes, vieillard et même enfants ! Cela donne tout de suite le ton !

D’ailleurs, petite remarque de ma part, j’ai trouvé une grande similitude entre ce camps et ceux que l’on retrouve dans tales of symphonia. Clin d’œil ? Reprise pur et simple ? Je ne sais pas mais, pour ma part, j’ai apprécié ce petit parallèle.

Dans cette ambiance des plus… joyeuse… notre héros « masque de fer » est un inconnu, amnésique et ne connaissant même pas son propre visage. Le joueur découvrira donc l’univers et ses règles à travers lui, de manière tout à fait naturelle, sans avoir besoin de forcer le trait, ce qui est très appréciable.

Durant la toute première partie du jeu, le but sera donc de libérer les esclaves des méchants seigneurs. Simple ? Certainement. Manichéens ? Pas tant que ça.

J’avoue avoir eu un peu peur lorsque le dernier seigneur se présenta devant moi. Était-ce là tout le but du jeu ? Rien d’autre ?

Je fut rapidement rassuré lorsque le deuxième opening fit son apparition ! Car, oui, ce que vous avez vus des mois avant la sortie dans les différents traiter ne correspond même pas à la moitie du jeu ! Vous êtes donc partie pour une aventure longue, haletante, riche en rebondissement et en émotions forte !

Le seul point négatif de cette histoire, selon moi, est la manière dont nos héros réussiront à gagner. Je suis entièrement satisfaite de la conclusion, mais pas de la manière dont ils l’ont emmenés qui, toujours selon mes critères personnel, fait un peu trop « bisounours » et jure avec l’ambiance sombre du reste du jeu.

J’aime tout de même Arise de tout mon cœur 💖

« Masque de fer » est le protagoniste principal. Épéiste de talent, esclave du royaume du feu, il va se lever contre la tyrannie des seigneurs. Il est étrangement naïf mais un côté de lui est également très combatif. Il sera prêt à tout pour aider son peuple mais aussi ses amis, quelques soit leurs origines… et la sienne. C’est un peu difficile de parler de lui sans spoiler mais j’ai beaucoup apprécier ce personnage, bien plus complexe qu’il n’y paraît.

Shionne pourrait paraître désagréable au premier abord, mais nous apprenons vite qu’elle cache des souffrances et une histoire bien plus complexe qu’il n’y paraît. Tout comme masque de fer, nous ne savons pas grand-chose sur elle au départ et notre vision du personnage changera au fur et à mesure des découvertes. J’ai beaucoup apprécié son évolution, son ouverture progressive aux autres, que ce soit ses compagnons de voyage ou même les habitants que nous croisons au fil du jeu.

Rinwell n’est pas simplement la jeune fille naïve et mignonne du groupe, accompagnée de sa mascotte. Non. Elle a un grand courage et une grande force, et ceci malgré son sale caractère. Parce que, oui, ne vous laissez pas abuser par son apparence, Rinwell sait se faire entendre ! Et ceci qu’elle soit dans le vrai ou non. J’ai eu un peu de mal avec son côté fermé et sa manie de mettre tout le monde dans le même panier, mais j’ai appris à l’apprécier et a comprendre pourquoi elle en était venu à cette extrémité. Extrémité qui, je vous le rassure, s’atténue à force de côtoyer ceux qu’elle déteste le plus au monde (en la personne de Shionne et Dohalim).

Law est aussi joyeux et insouciant que son apparence pourrait le laisser croire, néanmoins, il cache en lui une grande fêlure qu’il apprendra à accepter au fil du jeu. On connaît son histoire assez rapidement, contrairement aux autres et certains des choix qu’il a faits pour survivre en dérangeront sûrement certains (Law lui-même ne le supporte que difficilement). C’est la façon dont il surmonte les épreuves qui fait de lui l’un des personnages que je préfère (les 2 héros mis à part).

Kisara est la parfaite grande sœur. On pourrait croire que cela fait d’elle un personnage plat, se contentant de s’occuper de tout le monde de manière douce et tempérée, à l’instar de nombre de « grandes sœurs » de la pop culture, mais ce serait sous-estimer Tales of Arise ! Non, Kisara est certes une esclave au début du jeu mais elle apprendra à vivre pour elle et surmontera de véritable choc émotionnel qui en aurait achevé plus d’un. Il lui faudra du temps pour s’acclimater à la liberté du groupe mais sa force l’aidera à avancer et elle évoluera beaucoup au cours de leur voyage.

Dohalim est celui qui se démarquera le plus du groupe dès le départ. Seigneur « ennemis », il est calme, distingué et peu démonstratif. Maintenir les apparences et dissimuler ce qu’il pense réellement ou ce qu’il a dû faire pour obtenir son statut sont les choses les plus importantes à ses yeux lorsque vous le rencontrez. C’est au fil du jeu que vous apprendrez à le connaître, à voir son véritable caractère, ses défauts mais aussi les qualités qu’il gardait en lui de peur de ne pas être à la hauteur. C’est un personnage que j’ai beaucoup apprécié !

Voilà pour l’équipe que vous pourrez contrôler. En plus de leurs caractères bien distincts et de leur histoire approfondit, j’ai énormément apprécié la dynamique qu’ils ont entre eux et avec les personnages que l’on rencontre dans le jeu. Le tout est réellement très vivant et nous fait totalement rentrer dans l’histoire.

Le jeu est bien entendu remplit d’autres personnages, tous plus marquants les uns que les autres, mais cela serait trop long d’en faire la liste et j’ai tellement peur de partir dans le spoil !

Hootle, meilleur perso du jeu 💗

Pour ce qui est du gameplay... honnêtement, cela va être compliqué d’épiloguer là-dessus tellement je le trouve génial. Alors, oui, il y a toujours quelques défauts (rien n’est parfait, tout est perfectible), néanmoins, dans l’ensemble, je n’ai pas grand-chose à dire dessus.

Les combats sont extrêmement dynamiques et l’on passe des attaques simples, aux spéciales et aux attaques en duos de manières fluide et rapide. Le fait de pouvoir changer de personnages en cours de combat est aussi très appréciable et nous permet de profiter de tous les personnages sans avoir à faire un choix sur la composition de notre équipe. Chacun d’eux à des particularités et un style de combat propre qui sera plus utile face à tel ou tel monstre, ce qui les rend chacun indispensables. En revanche, les monstres, quoique faibles, sont de véritables sacs à PV ! Ce qui rend les sessions de farm affreusement longue !

J’ai quelque peu regretté le manque de mappemonde à l’ancienne mais bon, très peu de jeu récent en mette maintenant et ma nostalgie doit forcément jouer. De plus, la beauté de chaque paysage et le fait de pouvoir y revenir quand nous le voulons-nous donnent malgré tout un sentiment de liberté très appréciable.

Les quêtes annexes sont intéressantes sans forcément prendre trop de temps non plus, ce qui nous permet de nous poser entre 2 intrigues sans forcément perdre en rythme et, cerise sur le gâteau, ces quêtes mettent aussi en lumières nos héros, mais également l’univers qui change après nos actions !

Je pose néanmoins un petit bémol sur deux choses : tout d’abord le prix EXORBITANT des objets qui vous feront économiser la moindre gelée, et aussi sur la pêche… alors oui, beaucoup de jeux japonais ont ce système de pêche sous forme de mini jeu et je n’ai jamais été fan mais, celui-ci est une véritable plaie ! Pour le coup, la pêche ralentit vraiment le rythme et m’a fait plus rager que les difficultés de certains boss ! Fort heureusement, rien ne nous oblige à le faire donc ce petit défaut ne gâche en rien le reste du jeu.

Désolé Kisara, tu vas pêcher toute seule…

Pour conclure, Tales of Arise prouve qu’une saga peut évoluer sans pour autant perdre en qualité. Bien au contraire même ! Bandai sait se renouveler et plaire à un public jeune sans pour autant oublier leurs premiers fans. C’est vraiment appréciable et j’ai hâte de voir ce que nous réserve le prochain ! En attendant, je me referais avec grand plaisir une partie de Arise !