Lorsqu’Anastasia Steele, étudiante en littérature, interviewe le richissime jeune chef d’entreprise Christian Grey, elle le trouve très séduisant mais profondément intimidant. Convaincue que leur rencontre a été désastreuse, elle tente de l’oublier – jusqu’à ce qu’il débarque dans le magasin où elle travaille et l’invite à un rendez-vous en tête-à-tête. Naïve et innocente, Ana ne se reconnait pas dans son désir pour cet homme. Quand il la prévient de garder ses distances, cela ne fait que raviver son trouble. Mais Grey est tourmenté par des démons intérieurs, et consumé par le besoin de tout contrôler. Lorsqu’ils entament une liaison passionnée, Ana découvre ses propres désirs, ainsi que les secrets obscurs que Grey tient à dissimuler aux regards indiscrets …
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Beaucoup ont encensés ce livre, le décrivant comme une merveille de
romance, une histoire sombre et sexy. D'autres le décrivaient comme
le pire roman qu'ils n'avaient jamais lus.
Je
préfère me faire mon propre avis, aussi, je me suis finalement
décidée à le lire.
Je n'en ai pas l'air, mais je suis une grande romantique.
J'aime les histoires d'amour bien racontées, palpitantes, pleines de
tendresses mais aussi de rebondissements. Imaginez donc ma
déception en découvrant Christian et Anastasia !
Je
me suis néanmoins accrochée, pour tenter de comprendre pourquoi
tout cet engouement ?!
Tant
d'heures de ma vie... perdues à jamais !
J'ai eu un semblant
d'espoir en lisant le premier paragraphe. Il
n'était pas si mal écrit finalement, peut être que les mauvaises
critiques n'étaient pas fondées... et puis... le drame
est arrivé... le reste du roman ! Ce
n'est pas le pire livre que j'ai lus (quoique... les tournures de
phrases, les répétitions, les erreurs de prénoms – Caria au lieu
de Carla – tout ça... ) néanmoins, le style est
affreusement simpliste ! Des
phrases courtes qui se succèdent sans réel rythme... Des événements
qui s’enchaînent trop vite, sans transitions ni même de fils
conducteurs... Pas vraiment le genre de texte que l'on
s’attend à voir dans un best-seller ! Sans oublier les « 50
nuances de... » qui sont cités bien trop souvent (parfois
trois fois dans un paragraphe ! ) à partir du milieu du roman.
Oui, oui, on a compris que c'était le titre !
Heureusement
pour nous, l'auteur utilise régulièrement la technique des
lectures de mails et de contrats pour gagner de la place et donner
l'illusion d'un roman épais, ce qui rend l'histoire, finalement
plus courte qu'on ne le pense... Youpie !
L'histoire est plate,
sans saveur ni réel intérêt. Je
ne pense pas que ce soit là le but du roman de toute façon. Le but
ultime recherché par un auteur de roman érotique est, selon moi,
d'émoustiller ses lectrices, de les faire rêver, fantasmer. Et même
cela, est totalement raté dans 50 nuances de Grey. Les
scènes de sexes sont juste vulgaire. Je crois que les textes d'un
porno sont tout aussi bien écrit... c'est dire ! On
enchaîne les « défonce », « baise »,
« culbute » ou encore « pilonner »... le
genre de terme qui ne fait pas réellement rêver. Sans parler des
interruptions incessantes de Christian qui ne peut s'empêcher de
dire ce qu'il fait, ce qu'il aime, ... ce qui donne des phrases du
genre « Je veux te baiser la bouche, Anastasia, et je le ferais
bientôt. » ou « Tu-es-à-moi. Jouis pour moi, bébé ! »
ou ma petite préférée – qui m'a déclenché un interminable fou
rire – « j'aimerais vraiment t'enculer, Anastasia […] Ton
cul doit être préparé ». Ou encore les comparaisons plus que
douteuses entre une femme qui avale après un fellation et manger des
huîtres... romantisme bonjour !
La
météo annonce une pluie de cyprine. Houlalala !
Comme
elle le répète très souvent elle-même, Ana est un
personnage plat et sans saveur. L'auteur tente bien, à quelques
reprises, de lui donner du caractère, mais cela la rend, soit
antipathique, soit ridicule, ce qui n'arrange donc pas son cas.
Elle est dépressive et n'arrête pas de se dévaloriser ou de
fantasmer en se mordillant la lèvre... D'ailleurs, elle s'excite
pour un rien ! Employant le mot « érotique » à
tout va, même lorsque monsieur fait cuir des œufs... Et pourtant,
Pas moins de trois hommes lui court après. Ce sont tous de superbes
adonis extrêmement doués et près à tout pour les « beaux »
yeux d'Ana... je pense que c'est en cela que le livre a eu autant de
succès. À l'instar de Twilight – dont le livre n'est qu'une
grosse fan-fiction – 50 nuances de Grey fait miroiter à de pauvres
filles seules et désespérées qu'un jour, un homme inhumainement
beau tombera sous leur charmes et les sortira de l'anonymat.
J'ajouterai également que, malgré sa virginité, Ana est une
experte en sexe et trouve comment tout faire, instinctivement. Il va
falloir que l'on m'explique, un jour, comment les héroïnes de ce
genre de romans peuvent savoir faire une pipe parfaite, terminer en
avalant et le tout sans difficultés ni dégoût... seulement de
l’excitation extrême. Sans oublier que notre chère héroïne à
un sérieux syndrome de dédoublement (triplement ? ) de personnalité et se concerte
régulièrement avec sa « déesse intérieur » et sa
conscience, deux entités bien distinctes...
Christian Grey est...
parfait. TROP parfait ! Il est beau, intelligent, sexy,
érotique, gentils, drôle, … Heureusement, c'est aussi un gros
psychopathe, ce qui équilibre un peu les choses.
En plus de son insatiable envie de tout contrôler, monsieur a des
sautes d'humeur tout les deux paragraphes, une véritable femme
enceinte, doublé d'un misogyne moyenâgeux qui refuse qu'une femme
ne lui paye un pauvre resto d'autoroute... L'homme idéal en somme.
Ce mec est tellement jaloux et possessif qu'il achète deux billets
d'avion à sa belle pour qu'elle ne puisse parler à PERSONNE durant le vol !
Qu'il soit SM passe encore – chacun trouve son plaisir où
il veut – mais sa propension à espionner, suivre, fliquer sa
copine... non mais sérieusement ?
De plus, je ne sais pas s'il a un pouvoir spécial ou si c'est juste
Ana qui a une case en moins, mais il a également le don de faire
changer d'avis cette dernière d'une simple phrase. L'eau de la
douche est bouillante ? « Ce n'est qu'un peu d'eau
chaude » Ah, oui, c'est vrai, suis-je bête huhuhu... ou alors,
c'est à force de lui tirer les cheveux à tout bout de champs ?
Il a finit par avoir raison des derniers neurones de cette pauvre
fille.
Les
autres personnages ne sont là que pour remplir une fonction et ont
encore moins d'intérêt que les héros déjà bien insipides... Même
les deux autres hommes courants après Ana n'apparaissent que de
temps en temps, histoire de faire miroiter un potentiel triangle
amoureux... mais on y croit pas une seule seconde.
Surtout
pour lire ce genre de chose...
Bref, je ne conseille
pas du tout ce livre. Si vous aimez les romances et/ou le BDSM,
il y a des millions de livres bien mieux écrit et raconté que
celui-ci. Je peux comprendre que certains et certaines l'ont
apprécier – Tout les goûts sont dans la nature – mais je ne
pourrais jamais m'expliquer tout cet engouement... au point d'en
faire une trilogie au cinéma ! C'est juste... surréaliste ! Il n'y a pas tant de femmes frustrée que cela... si ?
Je vous laisse avec cette
phrase du roman qui le résume assez bien : « C'est
un harceleur, ce type, me chuchote ma conscience à travers
la brume de tequila qui flotte encore dans mon cerveau, mais
curieusement, parce que c'est Grey, ça ne me dérange pas. »
Meh.
Gifs = Le joueur du grenier ; 50 nuances de Grey le film ; Kaamelott ; Akatsuki no Yona.
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